Empoisonnement du duc de Guyenne

Revue spirite — Revue d'études psychologiques — 1858 > Juin > Confessions de Louis XI – Extrait de la vie de Louis XI.

Empoisonnement du duc de Guyenne

…Je me suis occupé de Guyenne après. Odet d'Aidies, seigneur de Lescun, qui s'était querellé avec moi, conduisait les préparatifs de guerre avec une vivacité merveilleuse. C'est à grand'peine que j'ai nourri l'ardeur belliqueuse de mon frère le duc de Guyenne. Il devait combattre un adversaire redoutable dans l'esprit de mon frère : Madame Thouars, amante de Charles, duc de Guyenne.

Cette femme ne cherchait qu'à profiter du pouvoir qu'elle exerçait sur le jeune duc, pour le détourner de la guerre, car elle n'ignorait pas que la guerre visait le mariage de son amant. Ses ennemis secrets avaient affecté, en sa présence, l'éloge de la beauté et des brillantes qualités de la mariée. C'était assez pour la persuader que son destin serait certain si cette princesse épousait le duc de Guyenne. Certaine de la passion de mon frère, elle eut recours aux larmes, aux prières et à toutes les extravagances d'une femme perdue dans une pareille situation. Le pusillanime Carlos céda et communiqua ses nouvelles résolutions à Lescun. Lescun prévint aussitôt le duc de Bretagne et les intéressés, qui, alarmés, firent des démarches auprès de mon frère. Celles-ci n'eurent pourtant pour effet que de le replonger dans ses doutes.

Cependant, le favori parvient, non sans mal, à le dissuader à nouveau de la guerre et du mariage. Dès lors, la mort du favori est décidée par tous les princes.

Craignant que mon frère ne l'attribue à Lescun, dont il savait qu'il n'aimait pas madame Thouars, ils décidèrent de gagner Jean Faure Duversois, moine bénédictin, confesseur de mon frère et abbé de Saint-Jean d'Angély. Cet homme était l'un des plus grands partisans de la Dame de Thouars, et personne n'ignorait la haine qu'il éprouvait pour Lescun, dont il enviait l'influence politique. Mon frère n'allait probablement pas lui reprocher la mort de sa maîtresse, car ce prêtre était l'un de ses plus fidèles favoris. Comme seule la soif de grandeur le rattachait au favori, il était facilement corrompu.

Pendant longtemps, j'ai essayé de séduire l'abbé, mais il a toujours rejeté mes offres. Cependant, cela m'a laissé l'espoir d'atteindre mon objectif.

Il comprenait aisément la situation dans laquelle il se mettrait en rendant aux princes le service qu'ils lui demandaient, car il savait qu'il ne leur était pas difficile de se débarrasser d'un complice. Par contre, je connaissais l'inconstance de mon frère et craignais d'en devenir la victime.

Pour concilier sa sécurité avec ses intérêts, il résolut de sacrifier son jeune seigneur. Prenant un tel parti, il avait autant de chances de succès que d'échec. Pour les princes, la mort du jeune duc de Guyenne devait être le résultat d'une erreur ou d'un incident imprévu. Même imputée au duc de Bretagne et à ses acolytes, la mort du favori serait passée pour ainsi dire inaperçue, puisque personne n'aurait découvert les raisons qui lui donnaient une réelle importance, d'un point de vue politique.

En admettant qu'ils puissent être blâmés pour la mort de mon frère, ils auraient été exposés aux plus grands dangers, car il aurait été de mon devoir de les punir sévèrement. Ils savaient que ce n'était pas la bonne volonté qui me manquait et que dans ce cas les gens pourraient se retourner contre eux. Alors le duc de Bourgogne lui-même, inconscient de ce qui se passait en Guyenne, aurait été contraint de s'allier avec moi, sous peine d'être accusé de complicité. Même dans ce dernier cas, tout aurait tourné en ma faveur. Je pourrais faire déclarer Charles le Téméraire criminel de lèse-majesté et faire condamner à mort le Parlement pour le meurtre de mon frère. De telles condamnations, prononcées par cette haute cour, avaient toujours de grands résultats, surtout lorsqu'elles étaient d'une légitimité indiscutable.

Il est facile de voir quel intérêt les princes avaient à manier l'abbé. En revanche, rien de plus simple que de se débarrasser de lui en cachette.

Mais avec moi l'abbé de Saint-Jean avait plus de chances d'être impuni. Le service qu'il me rendit était de la plus haute importance, surtout à ce moment, car la formidable ligue qui se formait et dont le duc de Guyenne était le centre devait infailliblement me perdre. Le seul moyen de le détruire serait la mort de mon frère, qui représentait mon salut. Il aspirait à la faveur de Tristan l'Ermite, pensant que par ce moyen il s'élèverait au-dessus de lui, ou du moins partagerait mes bonnes grâces et ma confiance en lui. De plus, les princes avaient eu l'imprudence de laisser entre ses mains la preuve incontestée de sa culpabilité : c'étaient plusieurs écrits, et comme ils étaient écrits en termes très vagues, il n'était pas difficile de substituer la personne de mon frère à celle de son favori. , y désigné entre les lignes. . En me remettant ces documents, il m'a ôté tout doute sur mon innocence ; c'est pourquoi il évita le seul danger qu'il courût du côté des princes, et, prouvant que je n'étais nullement impliqué dans l'empoisonnement, il cessa d'être mon complice et me dispensa de tout intérêt à le faire tuer.

Restait à prouver que lui-même n'était pas impliqué. C'était une difficulté mineure. D'abord, il était assuré de ma protection ; ensuite, les princes n'avaient aucune preuve de leur culpabilité, et il pouvait leur rendre les charges, par voie de calomnie.

Empoisonnement à la pêche
Une pêche appétissante est utilisée comme outil d'empoisonnement.

L'Abbé accepte de pratiquer l'empoisonnement

En somme, il m'envoya un émissaire qui feignit d'être venu spontanément me dire que l'abbé de Saint-Jean était mécontent de mon frère. J'ai tout de suite vu tout l'avantage que je pouvais tirer d'un tel arrangement et suis tombé dans le piège tendu par l'astucieux abbé. Ne soupçonnant pas que cet homme avait été envoyé par lui, j'ai envoyé un de mes espions de confiance. Saint-Jean a si bien joué son rôle que l'émissaire s'est trompé. Sur la base de son rapport, j'ai écrit à l'abbé pour le convaincre. Il semblait être très scrupuleux, mais j'ai triomphé, mais avec quelques difficultés. Il a accepté de prendre en charge l'empoisonnement de mon jeune frère. J'étais tellement pervers que je n'ai pas hésité à commettre cet horrible crime.

Henri de la Roche, écuyer de la repostaria du duc, était chargé de préparer une pêche qui serait offerte par l'abbé lui-même à Mme. de Thouars, en déjeunant à la table de mon frère. La beauté de ce fruit était remarquable. Elle a attiré l'attention du prince et l'a partagée avec lui. Dès qu'ils eurent mangé tous les deux, la favorite éprouva de violentes douleurs aux entrailles et bientôt expira au milieu d'atroces souffrances. Mon frère a eu les mêmes symptômes, mais avec beaucoup moins de violence.

Il semble peut-être étrange que l'abbé ait utilisé un tel moyen pour empoisonner son jeune seigneur. En effet, le moindre incident pourrait compromettre votre projet. C'était pourtant la seule chose que la prudence pouvait autoriser : elle admettait la possibilité d'une erreur. Touché par la beauté de la pêche, c'est tout naturellement que Mrs. de Thouars pour attirer l'attention de son amant et lui en offrir la moitié ; il ne put s'empêcher de l'accepter et de manger un peu, même par considération. A supposer qu'il ne mange qu'un peu, cela suffirait à provoquer les premiers symptômes nécessaires ; un empoisonnement ultérieur pourrait déterminer la mort, conséquence du premier.

Les princes furent saisis de terreur dès qu'ils apprirent les terribles conséquences de l'empoisonnement du favori. Ils n'avaient pas le moindre soupçon sur la préméditation de l'abbé. On ne songea qu'à donner toute apparence de naturel à la mort de la jeune fille et à la maladie de son amant. Aucun d'eux ne prit l'initiative d'offrir un contre-poison au malheureux prince, de peur de se compromettre. En effet, une telle attitude impliquerait que le poison était connu et, par conséquent, que quelqu'un était complice du crime.

Grâce à sa jeunesse et à la force de son tempérament, Carlos résista quelque temps au poison. Ses souffrances physiques ne firent que le ramener à ses vieux projets avec plus d'ardeur. Craignant que la maladie n'amoindrisse le zèle de ses officiers, il veut qu'ils renouvellent leur serment d'allégeance. Comme il leur demandait de s'engager à son service, envers et contre tout, même contre moi, certains d'entre eux, craignant leur mort qui semblait proche, s'y refusèrent et passèrent à ma cour.

Conclusion

Dans le numéro précédent, nous avons vu les détails intéressants donnés par Louis XI concernant sa mort. Le fait que nous venons de rapporter n'est pas moins remarquable au double point de vue de l'histoire et du phénomène des manifestations. En fait, nous n'avons eu que des difficultés de choix : la vie de ce roi, dictée par lui-même, est incontestablement la plus complète que nous ayons et, on peut le dire, la plus impartiale. L'état d'esprit de Louis XI lui permet aujourd'hui d'apprécier les choses à leur juste valeur. A partir des trois fragments choisis, on peut voir comment il se forge son propre jugement. Il explique sa politique mieux que n'importe lequel de ses historiens. Il ne s'absout pas de sa conduite, et dans sa mort, si triste et si vulgaire pour un monarque quelques heures avant tout-puissant, il voit un châtiment anticipé.

En tant que phénomène de manifestations, cette œuvre offre un intérêt particulier. Il prouve que les communications spirites peuvent nous éclairer sur l'histoire, pourvu que nous sachions nous placer dans des conditions favorables. Nous espérons que la publication de la vie de Louis XI, ainsi que celle de Charles VIII, également achevée, seront bientôt placées à côté de celle de Jeanne d'Arc.

Notre groupe Facebook : Groupe d'étude L'héritage d'Allan Kardec.

Article précédent :Teles de Menezes – Préhistoire du spiritisme au Brésil




Contradictions dans le langage des esprits

Esse artigo tece um complemento importante ao artigo “Espíritos impostores – O falso padre Ambrósio”, de Julho de 1858, o qual nos serviu de base para o artigo chamado “Le rôle du chercheur et du médium dans les communications avec les Esprits“. Cliquez ici lire.

Dans ce numéro, Kardec commence par aborder le problème de certaines contradictions dans les communications spirites : «A première vue, ces contradictions semblent bien être l'un des principaux points d'achoppement du Sciences de l'esprit

Rappelant que le spiritisme est une science, pas une religion, pour plusieurs raisons :

  • C'est un développement du spiritisme rationnel[1]
  • C'est, objectivement, une science positive – expression toujours utilisée par Kardec – au sens d'un savoir formé à partir des méthodes d'observation et d'expérimentation des faits.
  • Elle ne peut être vue comme religion que du point de vue de la religion naturelle, telle qu'abordée par l'ER, et l'aspect « moral » vient précisément de cette même origine !

Kardec souligne que toute science, à ses débuts, a ses contradictions, qui ne disparaissent qu'à mesure que cette science se développe et que l'on commence à comprendre ce qui n'était pas compris auparavant.

« D'ailleurs, les Esprits nous ont toujours dit de ne pas nous soucier de ces petites différences et que dans peu de temps tout le monde serait amené à l'unité de croyance. En fait, cette prédiction se réalise quotidiennement, à mesure que l'on pénètre de plus en plus dans les causes de ces phénomènes mystérieux et que les faits sont mieux observés. En revanche, les dissidences manifestées à l'origine tendent évidemment à s'affaiblir. On peut même dire qu'actuellement ce ne sont que des opinions personnelles isolées[2].”

"Bien que le spiritisme soit dans la nature, connu et pratiqué depuis la plus haute antiquité, il est de fait qu'à aucune autre époque il ne s'est répandu aussi universellement qu'aujourd'hui..

[…]

Il était réservé à notre siècle, où le progrès reçoit une impulsion incessante, de mettre en pleine lumière une science qui, pour ainsi dire, n'existait qu'à l'état latent. Ce n'est qu'il y a quelques années que les phénomènes ont été sérieusement observés[3]. En fait, le spiritisme est une science nouvelle, qui s'est peu à peu implantée dans l'esprit des masses, espérant occuper une place officielle.
Au début, cette science semblait très simple. Pour les créatures superficielles, ce n'était rien de plus que l'art de déplacer les tables. Cependant, un examen plus approfondi a révélé qu'il était, dans ses ramifications et ses conséquences, beaucoup plus complexe qu'on ne l'avait imaginé. Les platines sont comme la pomme de Newton, qui dans sa la chute met fin au système mondial
.

Kardec souligne que, pour chaque nouvelle découverte, de multiples hypothèses surgissent, pas forcément fausses, comme chacun le voit selon ses conceptions et ses connaissances et raisonnements. L'unité ne peut émerger dans une science que lorsqu'elle progresse par la méthode scientifique : si une hypothèse s'avère inexacte par l'évidence, elle doit être abandonnée au profit de la vérité.

De quel côté est la vérité ?

C'est ce qui convient au futur[4] démontrer. Mais la tendance générale ne pouvait pas faiblir. Evidemment, un principe domine et unit peu à peu les systèmes prématurés. Une observation moins exclusive unira tout le monde à une origine commune et bientôt nous verrons que la divergence sera certainement plus accessoire que fondamentale.

Les diverses théories spirites ont donc deux sources : les unes sont nées du cerveau humain ; d'autres ont été donnés par les Esprits. Les premières émanent d'hommes qui, se fiant trop à leurs propres lumières, croient détenir la clé de ce qu'ils cherchent, alors que la plupart du temps ils n'ont trouvé qu'un crochet.fausse clé]. Ce n'est pas surprenant, mais que, parmi les esprits, certains aient dit une chose et d'autres en aient dit une autre, c'était moins concevable. Cependant, cela est maintenant parfaitement explicable.

Au début, il y avait une idée absolument fausse de la nature des esprits. Ils étaient imaginés comme des êtres à part, d'une nature exceptionnelle, n'ayant rien de commun avec la matière et devant tout savoir. […] A la nouvelle des manifestations récentes, la première idée qui vint généralement à l'esprit de la plupart des créatures fut que c'était un moyen de pénétrer toutes les choses cachées ; un nouveau mode de divination moins sujet à doute que les procédés ordinaires.

Rappelant que Kardec a analysé avec profondeur et attention toutes les manifestations et communications avec lesquelles il a eu des contacts, d'où il a obtenu l'Échelle Spirite, d'où une étude simple qui pourrait sauver beaucoup des difficultés dans lesquelles ils se retrouvent.

Sur la base d'une étude menée avec beaucoup de rationalité et de bon sens concernant les communications des différents Esprits, Kardec poursuit la long article donnant des exemples simples de la façon dont les Esprits de différents ordres et classifications s'expriment. Toute la contradiction naît de l'inobservation de ce point fondamental, en plus de l'insistance à obtenir des réponses qui ne peuvent être données, auxquelles les esprits inférieurs répondent sans aucun scrupule.

Kardec donne l'exemple de la possibilité qu'« un jour » l'homme atteigne la Lune et, là, trouve ses habitants : comment pourraient-ils connaître l'humanité à travers les récits de quelques-uns.

Les causes des contradictions dans le langage des esprits peuvent donc se résumer comme suit :

1er. ─ Le degré d'ignorance ou de connaissance des Esprits auxquels nous nous adressons ;

2ème. ─ La tromperie des esprits inférieurs qui peuvent, par méchanceté, ignorance ou malveillance, prenant un nom d'emprunt, dire des choses contraires à celles qui ont été dites ailleurs par l'Esprit dont ils ont usurpé le nom;

3ème. ─ Les défauts personnels du médium, qui peuvent influencer les communications et altérer ou déformer la pensée de l'esprit ;

4ème. ─ L'insistance à obtenir une réponse qu'un esprit refuse de donner, et qui est donnée par un esprit inférieur;

5ème. ─ La propre volonté de l'Esprit, qui parle selon le temps, le lieu et les personnes et qui peut ne pas trouver convenable de tout dire à tout le monde;

6ème. ─ L'insuffisance du langage humain pour exprimer les choses du monde incorporel;

7ème ─ L'interprétation que chacun peut donner d'un mot ou d'une explication, selon ses idées, ses préjugés ou le point de vue dont il envisage la chose.

Les difficultés sont nombreuses et ne peuvent être surmontées que par une étude longue et assidue. Nous n'avons jamais dit non plus que la Science Spirite est facile. L'observateur sérieux, qui approfondit tout avec maturité, patience et persévérance, appréhende beaucoup de nuances délicates qui échappent à l'observateur superficiel. C'est par ces détails intimes qu'il s'initie aux secrets de cette science. L'expérience nous apprend à connaître les esprits, comme elle nous apprend à connaître les hommes.


1 - Depuis 1832, à l'Université de la Sorbonne, Paris, l'école du spiritisme rationnel s'est imposée comme philosophie officielle, structurant les sciences humaines, qu'on appelle en France sciences morales. Moral parce que l'objet de leur étude sont les faits dérivés de l'action humaine ; sciences telles que l'histoire, le droit, la philosophie, les lettres, entre autres. A la différence des sciences naturelles, qui se consacrent aux phénomènes de la nature.

Parmi les sciences morales, il y avait le groupe des sciences philosophiques, avec la proposition de comprendre l'être humain, à travers les disciplines suivantes, divisées en deux classes : psychologique (psychologie, logique, morale, esthétique) et métaphysique (théodicée, psychologie rationnelle, cosmologie rationnelle). (FIGUEIREDO, 2019)

2 – Comme aujourd'hui. Ce n'est que par la méthode scientifique honnête que ces contradictions, largement installées dans le mouvement spirite, pourront être dissipées.

3 – La confiance des chercheurs du XIXe siècle dans le pouvoir de la science de décrire la réalité a conduit à s'interroger, à travers l'observation des phénomènes médiumniques, sur les spiritisme moderne (l'étude des oeuvres de Paulo Henrique de Figueiredo complète largement ce thème). De nombreux savants et libres penseurs, basés sur l'observation des tables tournantes, dansantes et parlantes, ont commencé à envisager la possibilité d'enquêter scientifiquement sur la survie post-mortem de l'être humain. (PIMENTEL, 2014 – cliquez pour lire).

Kardec a son premier contact avec le spiritisme en 1854, lorsqu'un de vos amis, le magnétiseur Auguste Fortier rapporte que le « fluide magnétique » employé par un magnétiseur faisait maintenant bouger les tables. Kardec reçoit la nouvelle avec désintérêt, car il suppose que le fluide magnétique ou électrique pourrait expliquer le phénomène.

Des mois plus tard, M. Fortier est revenu le chercher, cette fois pour dire que les tables ne se sont pas contentées de bouger, mais ils ont répondu intelligemment aux questions des assistants. Kardec, sceptique, y voyait encore un « conte pour nous faire dormir debout ».

Environ un an plus tard, en 1855, un autre ami, M. Carlotti, parle pour la première fois de l'intervention des Esprits dans les séances. La déclaration enthousiaste de cet ami augmenté La méfiance de Kardec. C'est après quelque temps, dans la même année, que M. Pâtier, homme cultivé, sérieux, convainc calmement et froidement Rivail d'assister à une séance médiumnique.

« Utilisant sa vaste érudition, en tant que professeur, écrivain et membre de plusieurs sociétés savantes, il a mené une large approche de la cause des phénomènes psychiques issus des tables tournantes. Kardec proposait une approche empirique et rationnelle du sujet, jusqu'alors considéré comme métaphysique, dans lequel plusieurs discussions pertinentes ont été produites sur les aspects épistémologiques et méthodologiques de l'exploration des phénomènes médiumniques » (Ibid.)

4. Voyons l'humilité de Kardec, qui Jamais disse: “a verdade está comigo”.




Demeures à Jupiter, par V. Sardou

Aujourd'hui et alors, de nombreuses mentions dédaigneuses des habitations sur d'autres planètes, comme Jupiter. Nous avons peut-être méprisé les descriptions des tables qui couraient dans la salle auparavant. Honnêtement, ce n'est que lorsque nous nous référons à la Science que nous ne pouvons pas nier ce qui est présenté de manière claire, lucide et rationnelle.

Cet article fait partie des lettres reçues de Victorien Sardou concernant Jupiter.

Image NASA de Jupiter du 2 juin 2020

"Si ici, dans probabilité d'explications, le lecteur ne trouve pas de preuves suffisantes de leur véracité ; si, comme nous, vous n'êtes pas surpris par le parfait accord entre ces révélations des Esprits et les plus les points positifs d'Astronomie; Si, en un mot, vous ne voyez rien d'autre qu'une savante mystification dans les détails qui suivent et dans le dessin qui les accompagne, je vous invite à vous expliquer aux Esprits, dont je ne suis qu'un fidèle écho et instrument”.

L'auteur invite les critiques à évoquer les Esprits eux-mêmes et à discuter avec eux.

Sardou suit l'article en donnant quelques descriptions sur les habitations et les habitants de Jupiter. Selon lui - et dont la source d'information est, bien sûr, les Esprits - la conformation corporelle de ces êtres serait comme celle d'une vapeur, bien que beaucoup plus subtile que cela, intangible et lumineuse, notamment dans les contours du visage et diriger, "car l'intelligence et la vie y rayonnent comme un foyer très brûlant”.

C'est de cette vision, dit Sardou, que les visionnaires chrétiens auraient tiré les images des auréoles des saints.

Selon lui, les Esprits sur cette planète sont incarnés dans une matière si subtile qu'ils se déplacent très rapidement et facilement se détachent de l'attraction planétaire (gravité), selon l'action de leur propre volonté.

Ainsi, certains personnages que Palissy a choisi de me faire dessiner sont représentés rasant le sol ou à la surface de l'eau ou encore très haut dans les airs, avec toute la liberté d'action et de mouvement que l'on attribue aux anges. Cette locomotion est d'autant plus facile que l'Esprit est plus purifié., ce qui se comprend facilement. Ainsi, rien n'est plus facile pour les habitants de la planète que de déterminer, au premier coup d'œil, la valeur d'un Esprit qui passe. Deux signes le trahissent : la hauteur de son vol et la lumière plus ou moins brillante de son auréole.

Sardou dit que les Esprits les moins avancés de cette planète, lorsqu'ils sont évoqués, répondent de façon laconique et avec une certaine précipitation, comme s'ils avaient fort à faire : ils n'ont toujours pas le pouvoir de rayonner simultanément sur deux points.

Concernant les animaux, il dit que même les habitants de Jupiter ne présentent pas de consensus sur leurs Esprits : s'ils sont des Esprits à part ou s'ils sont des Esprits qui atteindront un jour l'humanité... Cela semble être une énigme pour les sphères. au dessus de Jupiter. 

Quoi qu'il en soit, il précise que ces Esprits venaient d'autres planètes inférieures, où ils ont passé de multiples incarnations, passant par une échelle d'amélioration.

Sur Jupiter, les animaux sont les seuls êtres actifs, travaillant à la construction et même à la plantation et à la récolte. Ils ne sont pas sacrifiés, car nous savons déjà que tout le monde y est végétarien.

Dès lors, Sardou – ou plutôt l'Esprit communicant – continue de tisser une série de descriptions incroyable sur la ville de Julnius, comment il s'est formé, etc. Il dit qu'il y a des parties matérielles des villes, au sol, et des parties diaphanes et volantes, mues par la volonté, qui servent d'abri aux êtres humains sur cette planète.

Julnius, comme les Esprits l'ont décrit au médium Sardou

Sardou écrit que Jupiter, selon les Esprits, a un jour et une nuit, tous deux d'une durée de cinq heures. Les données d'aujourd'hui indiquent qu'en fait, ils durent un peu plus de neuf heures chacun.

C'est sur la rive droite de ce fleuve, « dont l'eau, dit l'Esprit, vous donnerait l'impression de la consistance d'une vapeur très légère » [nous savons, aujourd'hui, qu'il y a de vrais fleuves d'ammoniac, du plus haut au les atmosphères les plus basses], qu'est bâtie la maison de Mozart, dont Palissy a eu la gentillesse de me faire reproduire sur cuivre.

Enfin, l'article est d'intérêt général. Kardec souligne l'honnêteté et le sérieux de Sardou, notant que le spiritisme « ne recrute pas parmi les sots et les ignorants ».




À propos des dessins de Jupiter

Kardec reprend le sujet des gravures, reproduites par le médium Victorien Sardou, qui, selon Kardec, ne sait ni dessiner ni enregistrer, à propos des demeures de Jupiter.

"Même en supposant que ce dessin est un fantaisie de l'Esprit qui l'a tracé, le seul fait de son exécution ne serait pas un phénomène moins digne d'attention. […] non pas pour satisfaire la curiosité des gens frivoles, mais comme sujet d'étude pour les gens sérieux qui veulent se plonger dans tous les mystères de la Science de l'Esprit » - Pour autant que l'on sache, ce n'est que par Sardou que ces dessins ont été obtenus.

Ce serait une erreur de penser que nous faisons de la révélation des mondes inconnus l'objet principal de la doctrine. Ce ne sera jamais pour nous plus d'un accessoire, que nous jugeons utile comme étude complémentaire ; l'essentiel sera toujours pour nous enseignement moral et les communications d'outre-tombe nous chercherons avant tout ce qui peut éclairer l'Humanité et la conduire au bien, le seul moyen de vous assurer le bonheur dans ce monde et dans l'autre.




L'esprit scout de Dibbelsdorf

ardec présente un cas qui s'est passé autour décembre 1761, dans la ville de Dibbelsdorf - Allemagne, dont les documents ont été publiés en 1811. L'article original, écrit par le Dr. Kerner, a été traduit en français par Alfred Pireaux.

C'est un autre article intéressant sur les faits spirites, qui se sont toujours produits partout et de tout temps. Cependant, la science n'était pas encore prête à les analyser sérieusement, encore moins dans le cas de l'Allemagne à cette époque. 

Malgré le fait que les faits - des coups astucieux sur un coin de la maison des Kettelhut - ont été analysés sous tous les aspects possibles, allant jusqu'à démolir des murs et un trou profond, en plus de confiner tous les habitants dans leurs maisons et de mettre en observation la suspects, rien n'a été trouvé. La seule réponse possible n'a jamais été acceptée, et ils ont fini par poursuivre et condamner, sous un aveu coercitif, les Kettelhut.

Soulignons le constat de Kardec, toujours chirurgical dans ses propos :

OBSERVATION : Si nous prêtons attention à la date à laquelle ces choses ont eu lieu et les comparons avec ce qui se passe de nos jours, nous trouverons en elles une identité parfaite dans la manière de se manifester et même dans la nature des questions et des réponses. Ni l'Amérique ni notre époque n'ont découvert les esprits scouts, comme ils n'ont découvert les autres, comme nous le démontrerons par d'innombrables faits authentiques et plus ou moins anciens.

KARDEC, RÉ août 1858

Il y a cependant, entre les phénomènes actuels et ceux du passé, une différence majeure : ces derniers étaient presque tous spontanés, tandis que les nôtres se produisent presque au gré de certains médiums particuliers. Cette circonstance a permis de mieux les étudier et d'approfondir leur cause. A la conclusion des juges que « peut-être que l'avenir nous éclairera à cet égard », aujourd'hui l'auteur ne répondrait pas : « l'avenir ne nous a encore rien appris ». Si cet auteur vivait encore, il saurait, au contraire, que l'avenir apprenait tout et que la justice de nos jours, plus éclairée qu'il y a un siècle, ne commettrait pas, à l'égard des manifestations spirites, des fautes qui rappellent celles de le moyen Âge. Nos propres sages ont pénétré assez loin dans les mystères de la Nature pour ne pas jouer avec des causes inconnues. Ils sont assez malins et ne s'exposent pas, comme leurs prédécesseurs, à un déni de postérité, au détriment de leur réputation. Si quelque chose apparaît à l'horizon, ils ne courent pas pour proclamer "Ce n'est rien", de peur que ce ne soit un navire. S'ils ne le voient pas, ils se taisent et attendent. C'est la vraie sagesse.




La charité par l'Esprit de Saint Vincent de Paul

Dans cet article, São Vicente de Paulo apporte une grande réflexion sur la charité.

Blender:Fichier:/home/linux3dcs/prj/Vicente_de_Paulo_201510/Reconstruction_5.blend

Analysons, outre la nécessaire application morale qu'apporte ce texte, sa forme et son contenu, puisqu'il s'agit d'une communication attribuée à cet Esprit. Qu'y a-t-il dans ceux-ci sinon une élévation spirituelle ? 

"Voyez la multitude des braves gens dont votre histoire rappelle le pieux souvenir. Je pourrais citer des milliers de ceux dont la morale ne visait qu'à améliorer votre globe. Le Christ ne vous a-t-il pas tout dit sur les vertus de charité et d'amour ? Pourquoi vos enseignements divins sont-ils mis de côté? Pourquoi les oreilles sont-elles fermées à ses paroles divines et le cœur fermé à toutes ses douces maximes ?

Je voudrais que la lecture de l'Evangile se fasse avec un intérêt plus personnel. Mais ils abandonnent ce livre ; ils la transforment en expression vide et en lettre morte ; laisser cet admirable code aux oubliettes. Vos maux viennent de l'abandon volontaire dans lequel vous laissez ce résumé des lois divines. Lisez donc ces pages enflammées de la dévotion de Jésus et méditez-les. J'ai moi-même honte d'oser vous promettre un ouvrage sur la charité, quand je pense que vous trouverez dans ce livre tous les enseignements qui doivent vous conduire vers les régions célestes..”

La charité, dans le contexte de Kardec, était comprise différemment :

[…] la morale rationnelle est basée sur la psychologie et la définition d'un être humain actif. C'est-à-dire que l'acte moral se caractérise par un acte libre et conscient, qui se définit comme l'acte du devoir. C'est la morale de la liberté, donc absolument libre, par définition, de toute récompense ou punition. Ainsi, tel que défini par les penseurs du spiritisme rationnel, le devoir fonde la charité comme action libre et désintéressée. La beauté de la charité réside précisément dans sa liberté, a déclaré Victor Cousin, le principal responsable de cette école à l'Université de la Sorbonne à Paris. (Figueiredo 2019)

Est-ce à dire que nous n'avons besoin que de l'Evangile ?

En supposant que l'Évangile de Jésus soit très bien compris, sans sophisme ni falsification, oui, nous n'en avons besoin que de lui. Cependant, il faut tenir compte du fait que ses enseignements, même s'ils sont scientifiques, ont un aspect moral, selon les Sciences Morales. C'est donc une erreur d'abandonner cette étude pour tomber uniquement dans l'étude évangélique, étant donné les besoins actuels des Esprits de notre catégorie.

Seguindo no artigo sobre Caridade, segundo São Vicente: “Hommes forts, armez-vous ; hommes faibles, forgez vos armes de votre douceur et de votre foi ; ayez plus de persuasion, plus de constance dans la propagation de votre nouvelle doctrine. Nous ne venons que pour vous apporter un encouragement ; ce n'est que pour stimuler le zèle et les vertus que Dieu nous permet de vous manifester. Mais si vous le vouliez, vous n'auriez besoin que de l'aide de Dieu et de votre propre volonté.

Est-ce à dire que nous n'avons pas besoin du spiritisme ?

Moralement parlant, si nous savions appliquer toutes les leçons présentées jusqu'ici, nous n'en parlerions même pas maintenant. Mais ce n'est pas ainsi que le progrès spirituel se produit – par à-coups. C'est lent et graduel et, autant que nous sachions, c'est partout dans l'Univers. La science spirite, qui, à la limite, est la science de la création, est donc une partie nécessaire de notre progrès, comme la connaissance développe la morale.

Regardons un peu plus d'un œil critique le contenu de ce message. Le passage suivant a retenu notre attention :

Lorsque vous permettez à votre cœur de s'ouvrir à la supplication du premier malheureux qui vous tend la main ; quand on le lui donne sans demander si sa misère est feinte ou si sa maladie a pour cause un vice ; quand vous laissez toute justice entre les mains de Dieu; quand vous laissez au Créateur le châtiment de toutes les fausses misères ; enfin, quand vous pratiquerez la charité pour le seul plaisir qu'elle procure, sans douter de son utilité, alors vous serez les enfants que Dieu aimera et qu'il appellera à lui.

Cet Esprit, qui poursuit en disant se féliciter du début d'un mouvement (Société de São Vicente de Paulo), un mouvement très important et nécessaire, suggère que nous devons répondre à toute demande, sans vérifier si c'est quelque chose de faux ou non. En réalité, pouvons-nous et devons-nous le faire, surtout de nos jours ?

Nous ne devons suivre aveuglément aucun Esprit, surtout quand ça n'a aucun sens pour notre propre raison. Mais Kardec vient à notre rescousse :

Poursuivant la conversation avec S. Vicente de Paulo, à travers la psychographie d'un assistant médium, Kardec s'informe que, dans ce passage précédent, cet Esprit parle spécifiquement d'aumône. Le professeur demande alors :

« […] il nous semble que donner sans discernement à ceux qui n'en ont pas besoin ou qui pourraient gagner leur vie par un travail honnête, c'est encourager le vice et la paresse. Si les paresseux trouvaient que la bourse de quelqu'un d'autre s'ouvrait facilement, ils se multiplieraient à l'infini, au détriment des vrais nécessiteux.

SVP répond :

"Vous pouvez identifier ceux qui peuvent travailler et ensuite la charité vous oblige à tout faire pour leur fournir du travail. Cependant, il y a aussi de pauvres menteurs, qui savent très bien simuler des misères qu'ils ne subissent pas. Ce sont ceux qui doivent être laissés à la justice de Dieu.”

Kardec continue avec quelques questions intéressantes :

6. – Jésus a dit : « Que ta main droite ne sache pas ce que fait ta main gauche. Ceux qui donnent par ostentation ont-ils un mérite ? ─ Ils n'ont que le mérite de l'orgueil, pour lequel ils seront punis.

7. La charité chrétienne, dans son sens le plus large, n'inclut-elle pas aussi la douceur, la bienveillance et l'indulgence envers les faiblesses d'autrui ? ─ Faites comme Jésus. Il vous a dit tout cela. Je l'ai écouté plus que jamais.

8. ─ La charité est-elle bien comprise lorsqu'elle est exclusive entre créatures de même opinion ou de même parti? ─ Non. C'est surtout l'esprit de secte et de parti qu'il faut abolir, puisque tous les hommes sont frères. C'est sur cela que nous concentrons nos efforts.

9. ─ Admettons qu'une personne voit deux hommes en danger, mais qu'elle ne puisse en sauver qu'un. L'un est votre ami et l'autre votre ennemi. Qui devriez-vous sauver? ─ Tu dois sauver ton ami, car cet ami pourrait t'accuser de ne pas être ami avec toi. Quant à l'autre, Dieu s'en chargera.

C'était un consensus que cette dernière question (9.) nous paraissait étrange, mais elle devait avoir une raison d'être à ce moment-là.




L'esprit battant de Bergzabern – III

Dans cet article, Kardec conclut le cas de Bergzabern, racontant quelques faits plus remarquables sur la fille, Filipina Soënger. A chacun de lire, vu l'intérêt général pour de tels phénomènes, mais le plus triste est de savoir que la jeune fille a fini par être hospitalisée :

« Préoccupé par les faits que nous venons de rapporter, le gouvernement du Palatinat a proposé que Sänger fasse interner sa fille dans une maison de repos à Frankenthal, ce qui a été accepté. On nous apprend que dans sa nouvelle résidence, la présence de Philippine a donné lieu aux prodiges de Bergzabern et que les médecins de Frankenthal, ainsi que ceux de notre ville, ne peuvent en déterminer la cause. De plus, nous sommes informés que seuls les médecins ont accès à la fille.




Curiosités : photographie des pensées et des esprits

Le livre Pensamento e Vontade, d'Ernesto Bozzano, nous apporte un complément très opportun à ce sujet :

« En prenant à ce moment le terme de photographie de pensée dans un sens générique, je dirai que les premières tentatives de ce genre remontent à 1896, lorsque le commandant Darget et un autre de ses amis, convaincus que la pensée était une force extériorisable, décidèrent de se concentrer sa pensée sur une image particulière pour la projeter sur une plaque photographique.

Le 27 mai 1896, lui, Darget, fixa une image très nette d'une bouteille sur une assiette sensibilisée, sur laquelle il avait réfléchi si intensément, qu'elle lui donna un violent mal de tête.

“Esta experiência foi repetida a 5 de Junho do mesmo ano, com pleno êxito […]

Mais, le lendemain, lorsque nous avons fait la révélation sur papier, ce qui nous a le plus impressionné, c'est une figure féminine, avec une chevelure caractéristique. C'était, sans aucun doute, un esprit qui avait eu l'intention de se photographier.

[…]

Quelques jours plus tard seulement, au cours d'une séance chez l'écrivain bien connu M. Léon Denis, c'est qu'ils avaient la manifestation d'une personnalité qui se faisait appeler Sofia et déclarait que c'était elle qui, aidée par d'autres Esprits, avait réalisé le phénomène.

[…]

Accessoirement, son identité est établie, marchande de légumes à Amiens, décédée peu de temps auparavant. La Revista Científica e Moral do Espiritismo a reproduit ce scotographe, dans lequel le visage de la femme manifestée est clairement visible, au-dessus de la bouteille »

Monsieur William Crookes était également un grand spécialiste des phénomènes spirites, ayant réussi à obtenir des photographies d'esprits.

Florence Cook, qui n'avait que 15 ans à l'époque, seule dans la maison des Crookes et avec sa famille et ses amis comme témoins, matérialisa l'esprit de Katie King, qui marchait dans la maison, parlait, se laissait peser et mesurer, et tenait toujours le bébé de la famille dans ses bras. Les séances se faisaient dans l'obscurité, de sorte que les matérialisations étaient meilleures, bien que la lumière rouge ait parfois été utilisée pour obtenir des photographies.“.

Le rapport de Crookes, publié en 1874, affirmait que Florence Cook, ainsi que les médiums Kate Fox et Daniel Dunglas Home, produisaient de véritables phénomènes spirituels. La publication de cela a fait sensation et son témoignage sur Katie King a été considéré comme le point le plus controversé du rapport. Crookes a failli perdre son adhésion à la Royal Society, ne s'engageant plus dans des enquêtes spirites.

Nous avions au Brésil l'un des médiums les plus spectaculaires que le monde ait connus : Carmine Mirabelli, dont le nom a ensuite été changé en Carlos ou Carlo Mirabelli. Par lui, quelques photos de phénomènes de matérialisation ont également été obtenues.




Considérations sur la photographie spontanée

Kardec observa: “[…] Geralmente o perispírito é invisível, entretanto, em certas circunstâncias, condensa-se e, combinando-se com outros fluidos, torna-se perceptível à vista e por vezes até mesmo tangível. C'est ce que tu vois dans les apparitions”.

« Quelles que soient la subtilité et l'apesanteur du périsprit, il s'agit toujours d'une sorte de matière, dont les propriétés physiques nous sont encore inconnues. Puisqu'il est matière, il peut agir sur la matière. Cette action est évidente dans les phénomènes magnétiques.

Par une action de lois matérielles inconnues, le périsprit de M. Badet s'est imprimé sur la matière du verre, bien qu'invisible, jusqu'à ce qu'une action fortuite d'une autre force, peut-être atmosphérique (ou, qui sait, spirituelle ?), vienne la révéler.

Kardec cite, à titre de comparaison, le daguerréotype, mis au point en 1837 par Louis Jacques Mandé Daguerre : avant Daguerre, il n'y avait pas d'images daguerréotypées, bien qu'il n'ait inventé ni la lumière, ni les plaques de cuivre, ni l'argent, ni les chlorures.

Il est nécessaire que les êtres humains accomplissent leur évolution, acquièrent et développent la science, afin que, ensuite, de nouvelles découvertes spirituelles puissent être réalisées. On se souvient que c'est une époque où une simple combustion provoquée par une bouteille d'eau, qui se transforme en lentille, suscitait étonnement et admiration.




Curiosité : le procédé des spirites

L'article « une nouvelle découverte photographique », de la Revista Espírita de juillet 1858, ouvre la voie à la mémoire de ce fait bien connu dans le milieu spirite.

Ce nom a été donné à la triste affaire du procès intenté contre M. Pierre-Gaëtan Leymarie et MM. Buguet et Firman, en 1875, après avoir commencé à publier des photographies supposées spirituelles dans Revista Espírita.

Pour certains, le processus était basé sur fausses accusations que ce monsieur publiait des photographies frauduleuses d'esprits désincarnés (voir "Processus des spirites", par Marina Leymarie).

Pour d'autres, la fraude était réelle et bien documentée. Il cite Simoni Privato, dans son ouvrage L'héritage d'Allan Kardec, que Leymarie n'a pas pris les soins que le maître lui-même aurait pris, de sorte qu'il s'est soumis à soutenir des pratiques clairement controversées, parmi lesquelles la promotion, en RE, de séances médiumniques payé que le médium Alfred Henry Firman jouait deux fois par semaine.

Il cite Simoni Privato, dans L'Héritage d'Allan Kardec :

« En apprenant que le photographe Édouard Buguet se procurait des photographies d'esprits à Paris, Leymarie, avec un groupe de personnes, enquêta sur ces phénomènes à la fin de 1873. A cette époque, Leymarie était le seul administrateur et le représentant de tous les membres de la société anonyme, ainsi que secrétaire général et rédacteur en chef de Revista Espírita.

« Leymarie a commencé à annoncer, dans le Spiritist Magazine, le travail photographique de Buguet. Il présente le photographe comme « un artiste sans prétention, plein d'amabilité, qui apprécie beaucoup sa faculté pour ce qu'elle est, c'est-à-dire un pur et simple acte de médiumnité ». Il a également informé les conditions que les parties intéressées devaient remplir pour mener à bien les expériences avec Buguet et le prix de la prestation. Bref, Leymarie a publiquement soutenu et encouragé, dans la Revista Espírita, la médiumnité rémunérée ».