Monsieur. domicile

Monsieur. Home était une personnalité bien connue à l'époque de Kardec. Médium physique puissant, Kardec témoigne de son intégrité morale, de son sérieux et de son introspection dans le traitement du sujet. Quant à sa fortune, il n'y a pas de critique, car c'est quelque chose qui ne concerne que lui.

Il est facile de voir, en lisant l'article, que le départ de M. La maison n'est pas arrivée par hasard, mais par une planification supérieure. Arrivé là-bas pour des raisons de santé, il a porté le "coup fatal" au doute qui existait concernant les manifestations spirites - quelque chose de très similaire à ce qui, des années auparavant, s'était passé aux États-Unis, comme le rapporte Ernesto Bozzano dans " Spiritism and the Supernormal Manifestations ». Citant Kardec,

La France, encore dans le doute sur les manifestations spirites, avait besoin d'un grand coup à porter ; c'était M. Home qui avait cette mission et plus le coup était fort, plus sa répercussion était grande. La position, le crédit, les lumières de ceux qui l'ont accueilli et qui ont été convaincus par l'évidence des faits, ont ébranlé les convictions de beaucoup de gens, même parmi ceux qui en ont été les témoins oculaires.

Après avoir commenté certains faits de la vie de M. Home, mettant en évidence les diverses indications qui dénotent son sérieux et son honnêteté, Kardec parle du genre médiumnique de ce monsieur, très similaire à ceux obtenus par Jonathan Koons, comme le rapporte Bozzano dans l'ouvrage susmentionné :

Monsieur. La maison est un médium de ceux qui produisent des manifestations ostensibles, sans exclure les communications intelligentes, mais ses prédispositions naturelles lui donnent une aptitude toute particulière pour les premières. Sous son influence, les bruits les plus étranges se font entendre ; l'air s'agite; les corps solides se meuvent, s'élèvent, se transportent d'un côté à l'autre, à travers l'espace ; les instruments de musique produisent des sons mélodieux ; apparaissent des êtres du monde extracorporel qui parlent, écrivent et parfois nous étreignent jusqu'à produire de la douleur. Lui-même s'est souvent retrouvé, en présence de témoins oculaires, élevé, sans support, à plusieurs mètres de haut.

La faculté de Home n'exclut pas le contact avec les Bons Esprits. Cependant, par l'action d'esprits inférieurs, il devient un instrument de diffusion du spiritisme, tâche très précieuse, mais non sans dangers et tribulations, qu'il accomplit avec beaucoup de résignation et de persévérance.

La faculté de M. La maison est innée et s'est manifestée dès ses premiers mois de vie, lorsque son berceau a basculé tout seul et a changé de place. « Dans ses premières années, il était si faible qu'il pouvait à peine subvenir à ses besoins ; assis sur le tapis, quand il ne pouvait pas atteindre les jouets, ils étaient à sa portée ». Kardec rappelle la nature de Home :

Si M. Home n'était, comme le prétendent ceux qui jugent sans voir, qu'un habile jongleur, il aurait, sans le moindre doute, toujours de la magie dans son sac. Cependant, il n'est pas le maître de les produire à volonté. Il lui serait impossible de donner des séances régulières, car souvent, au moment précis où il avait besoin de sa faculté, celle-ci pouvait échouer. Parfois, des phénomènes se manifestent spontanément, au moment où on s'y attend le moins, alors qu'à d'autres moments il n'est pas possible de les provoquer, ce qui est une circonstance défavorable pour ceux qui veulent faire des expositions sur rendez-vous.

Enfin, Allan Kardec termine en évoquant un événement qui s'est déroulé à huis clos, spontanément et sans les différents témoins possibles, autres que son serviteur et un ami, fait qui démontre, aux yeux de Kardec, que M. La maison ne cherchait pas à faire des histoires et n'avait aucune raison de tromper seulement deux personnes.




Revue Spirite – Février/1858 – Esprits errants ou incarnés

Ce sont les états de l'Esprit, qui peuvent être incarnés, c'est-à-dire reliés à un corps physique, ou dans un état errant ou erratique, c'est-à-dire dans l'intervalle entre une incarnation et une autre.

Se tromper, dans ce contexte, signifie "être sans la bonne direction". Il est clair que l'Esprit a un cours, tracé par Dieu, mais, comme il ne connaît pas ce cours de par son imperfection, il n'éprouve que l'apprentissage de l'amélioration, on dit qu'il se trompe ou qu'il est dans un état d'erraticité alors qu'il il est libre de la matière, mais en attente d'une nouvelle incarnation.

Les Esprits purs, bien sûr, ne rentrent pas dans cette classification, car ils n'ont plus besoin de se réincarner, puisqu'ils ont, théoriquement, parcouru toute l'échelle de l'évolution.




Mademoiselle Clairon et le fantôme

https://kardecpedia.com/roteiro-de-estudos/20/revista-espirita-jornal-de-estudos-psicologicos-1858/4367/fevereiro/mademoiselle-clairon-e-o-fantasma

Kardec apporte l'histoire d'une actrice, écrite par elle-même, déjà dans la soixantaine. Dans ce document, Clairon raconte qu'un homme qui est tombé amoureux d'elle, après sa mort, a commencé à la hanter pendant deux longues années - par colère contre son indifférence.

Elle dit que, jour après jour, et en présence de nombreuses autres personnes, dont des policiers, elle a commencé à subir plusieurs épisodes tout à fait uniques :

  • Des cris perçants sous sa fenêtre, presque tous les soirs, à 23 heures.
  • À un certain moment, les cris se sont transformés en "coups de fusil" qui, bien qu'ils n'aient touché matériellement rien, pas même les fenêtres, ont favorisé des perturbations sonores et lumineuses, croyant que celui qui en était témoin était la cible d'un sniper.
  • Une fois, ils auraient été « frappés » par une gifle, délivrée par le fantôme:

« Habitué à mon fantôme, que je considérais comme un pauvre diable qui se bornait à faire des bêtises, je ne réalisais pas l'heure. Comme il faisait chaud, j'ai ouvert la mauvaise fenêtre et, avec le steward, nous nous sommes penchés sur le balcon. Onze heures sonnent, le coup de feu se fait entendre et nous sommes tous les deux jetés au milieu de la pièce, où nous tombons comme morts. Revenant à nous-mêmes et sentant que tout s'était passé, nous examinant pour voir que nous avions tous les deux reçu - lui sur la joue gauche et moi sur la droite - la gifle la plus terrible qu'on puisse jamais donner, nous riions comme des fous.

Un écrivain anonyme a commenté en attribuant les rapports à l'imagination de la jeune fille, car tout se serait passé au moment où "elle avait de vingt-deux ans et demi à vingt-cinq ans, qui est l'âge de l'inspiration, et que cette faculté en elle s'exerçait et s'exaltait continuellement par la vie qu'elle menait, au théâtre et en dehors.”. L'auteur suit : « Il faut aussi se souvenir qu'elle disait, au début de ses mémoires, qu'elle ne s'amusait dans son enfance qu'à des aventures d'apparitions et de sorciers, qui lui racontaient que c'étaient des histoires vraies..

Le commentaire non signé semble faire référence au fait que Clairon a démontré, en tout, qu'elle ne faisait qu'exagérer une imagination fertile. Cependant, Kardec rétorque :

« Nous ne connaissons le fait que par le récit de mademoiselle Clairon. Ainsi, nous ne pouvons juger que par induction. Or, notre raisonnement est le suivant : Décrit par la même Mademoiselle Clairon dans ses moindres détails, le fait a plus d'authenticité que s'il avait été rapporté par des tiers. Il faut ajouter que lorsqu'il écrivit la lettre où le fait est décrit, il avait environ soixante ans et, par conséquent, il avait dépassé l'âge de la crédulité, dont parle l'auteur de la note. Cet auteur ne met pas en cause la bonne foi de Mademoiselle Clairon par rapport à son aventure : il admet seulement qu'elle a été victime d'une illusion. Que cela ait été fait une fois n'a rien d'extraordinaire, mais que cela ait été fait pendant deux ans et demi nous semble déjà plus difficile. Il est encore plus difficile de supposer qu'une telle illusion ait été partagée par tant de personnes, témoins oculaires et oculaires des faits, y compris les policiers eux-mêmes.

Kardec poursuit en disant que le rapport semble probable, mais, en bon chercheur, il ne l'accepte pas comme vérité absolue, faute de pouvoir l'analyser de plus près. Concernant les faits, nous rappelons que non ils sont en désaccord avec les enseignements spirites et les faits déjà connus, tels que ceux des différents effets physiques. En fait, nous vous rappelons qu'il existe des études très sérieuses sur de tels faits, tels que rapportés et analysés, très sérieusement, par le chercheur spirite Ernesto Bozzano. Nous citons les ouvrages « Phénomènes de transport » et « Le spiritisme et les manifestations supranormales », en recommandant la lecture, en plus du Livre des médiums, qui présente une importante introduction théorique à de tels phénomènes.

Au dessus de fantôme, on constate, dit Kardec, que ce n'est pas nécessairement un mauvais Esprit, mais un bas (notre parole), pleine de passions et d'imperfections :

La violente passion à laquelle il succomba en tant qu'homme prouve que les idées terrestres dominaient en lui. Les traces profondes de cette passion, qui a survécu à la destruction du corps, prouvent qu'en tant qu'Esprit, elle était encore sous l'influence de la matière. Sa vengeance, pourtant anodine, dénote des sentiments bas. Si donc nous nous reportons à notre tableau de classification des esprits, il ne sera pas difficile d'en déterminer la classe : l'absence de mal réel le sépare naturellement de la dernière classe, celle des esprits impurs, mais évidemment il avait beaucoup des autres classes du même ordre, car rien en lui ne pouvait justifier une position supérieure.

Suggestions de lecture

  • « Phénomènes de transport », d'Ernesto Bozzano
  • "Le spiritisme et les manifestations supranormales", idem
  • Le livre des médiums, par Allan Kardec



Isolement des corps lourds

Le mouvement imprimé aux corps inertes par la volonté est aujourd'hui si bien connu qu'il serait presque puéril de rapporter des faits de ce genre.

Kardec commence cet article comme ceci, en disant quelque chose comme ceci : « que des tables puissent être soulevées du sol par la force psychique, c'est déjà un fait connu ». Aujourd'hui, il nous semble très étrange de penser ainsi. Parce que?

O fenômeno já era amplamente aceito – e estudado

Il faut comprendre que le spiritisme a émergé au sein du mouvement dit de spiritisme rationnel, adopté en France, principalement, en opposition au mouvement matérialiste et aux vieilles religions qui asservissaient la pensée. Selon FIGUEIREDO, 2019, le Mouvement, «Elle se caractérise par l'adoption d'une méthodologie scientifique, cherchant à faire avec l'être humain ce qui a été réalisé avec succès par l'étude de la matière : la compréhension des lois naturelles qui la sous-tendent. En d'autres termes, il a remplacé la foi aveugle par une foi rationnelle, une exigence des temps nouveaux.”¹. 

A cette époque et dans ce contexte, le sciences morales étudié tout ce qui est né de l'action humaine, et cela comprenait l'étude des phénomènes psychologique¹ du magnétisme et du somnambulisme, parmi tant d'autres. Eh bien : le spiritisme, étant né dans un si favorable, s'est déroulé facilement et, précisément à cause de cela, a rapidement conquis d'innombrables adeptes, parmi lesquels beaucoup, peut-être la majorité, étaient instruits, sérieux et dévoués aux sciences. Tout cela pour apporter la compréhension pertinente que le Spiritualisme Rationnel était déjà concerné, avant la naissance du spiritisme, de phénomènes "supranormaux", comme les appelle Bozzano, parmi lesquels l'aimantation d'un objet lourd, comme une table, qui se déplaçait et s'élevait alors, contre les lois de connu de physique, était un fait connu et étudié.

Les sciences psychologiques traitent des lois naturelles qui régissent la nature humaine. Et ces lois sont de deux sortes, les expérimentales ou empiriques, exprimant les résultats de l'expérience de l'esprit humain tel qu'il est, et les autres étant idéales, représentant la fin vers laquelle nous devons diriger nos facultés au moyen de l'évolution, ou comme tels qu'ils devraient être. L'étude de l'être humain dans son état réel est la psychologie expérimentale elle-même. (FIGUEIREDO, 2019)

Kardec, M. Fortier et les tables tournantes

En fait, à ce moment, nous nous sommes interrompus pour revenir à Kardec, qui raconte son contact avec M. Fortier, connu magnétiseur:

C'est en 1854 que j'ai entendu parler pour la première fois des tables tournantes. J'ai rencontré un jour M. Fortier, que je connaissais depuis longtemps, et qui m'a dit : Connaissez-vous déjà la propriété singulière qu'on vient de découvrir dans le magnétisme ? Il semble que ce ne sont plus seulement les personnes qui peuvent être magnétisées, mais aussi les tables, les faisant tourner et marcher à volonté. – « C'est bien singulier, répondis-je ; mais, à proprement parler, cela ne me paraît pas radicalement impossible. Le fluide magnétique, qui est une sorte d'électricité, peut parfaitement agir sur des corps inertes et les faire bouger ». Les récits, que les journaux ont publiés, d'expériences menées à Nantes, Marseille, et dans quelques autres villes, ne laissent aucun doute sur la réalité du phénomène.

Kardec, A., Œuvres posthumes, Rio : février 1964. p. 237

On note que Kardec a calmement accepté les phénomènes en question, et la table tournante n'était pas son premier contact avec le magnétisme. Cependant, peu de temps après, un nouvel épisode marquera toujours son histoire avec le Spiritisme naissant : 

Quelque temps plus tard, je rencontrai à nouveau M. Fortier, qui me disait : Nous avons quelque chose de bien plus extraordinaire ; non seulement vous obtenez une table à déplacer, en la magnétisant, mais aussi à parler. Interrogée, elle répond. — Maintenant, répondis-je, c'est une autre affaire. Je ne le croirai que quand je le verrai et quand ils me prouveront qu'une table a un cerveau pour penser, des nerfs pour sentir et qu'elle peut devenir somnambule. Jusque-là, permettez-moi de ne voir dans l'affaire qu'une histoire pour nous faire dormir debout. [c'est nous qui soulignons]

idem

Voltando ao artigo em questão…

Tout ce qui précède est pour nous de comprendre, rationnellement, la logique qui a conduit Kardec à accepter si sereinement isolation (et le mouvement) des corps lourds. Il continue à faire une analyse semblable à celle faite avant le récit de M. Fortier, lorsqu'il disait que les tables répondaient intelligemment : s'il y a intelligence, il y a cause intelligente. Où est donc cette cause ?

Il est important de souligner, comme le démontre Kardec dans l'article, qu'il faut être très calme pour analyser de tels faits et leurs rapports, afin que l'imagination survoltée ne fasse pas passer le phénomène pour « magique » : parvenir à la levée d'un corps lourd, il faut beaucoup de concentration et plusieurs attaques, avec lesquelles le phénomène semble prendre de plus en plus de force, ne se faisant pas en un claquement de doigts.

Il est également à noter que Kardec mentionne que les faits obtenus « chez M. B… » a eu lieu à plusieurs reprises, même sans contact des mains et en présence de plusieurs témoins, dont des « très hostiles » et qui ne manqueraient pas d'éveiller les soupçons s'ils avaient des raisons de le faire. Le même type de phénomène s'est également produit facilement dans plusieurs autres maisons.

Recommandations de lecture

Pour approfondir l'étude, nous recommandons, en plus des ouvrages "Phénomènes de transport" et "Le spiritisme et les manifestations supranormales", d'Ernesto Bozzano, l'étude du Livre des médiums, où, dans les chapitres I, II, III, IV et V de la deuxième partie, une approche théorique extensive sur le sujet est effectuée.

Também recomendamos o livro “Autonomie : l'histoire inédite du spiritisme“, por Paulo Henrique de Figueiredo


  1. C'est pourquoi la Revue spirite s'appelle « Revue d'études psychologiques », en parfait accord avec la compréhension des sciences morales dans le contexte historique et social d'Allan Kardec.
  2. FIGUEIREDO, Paulo Henrique de. Autonomie : l'histoire inédite du Spiritisme, 2019, éditeur FEAL



La forêt de Dodone et la statue de Memnon

Kardec commence cet article en contextualisant le lecteur dans l'environnement d'une pièce, comme dans d'innombrables autres, où les phénomènes se sont produits typologique si courant à cette époque. Enlevant la possibilité de fraude, connaissant l'environnement dans lequel il se trouvait, afin de rechercher des hypothèses valables pour la cause de ces phénomènes, il continue à déployer une suite logique et rationnelle d'idées, afin de démontrer la nécessité de ne jamais accepter une idée, positif ou négatif, aveuglement:

Un jeune étudiant en licence était dans sa chambre, étudiant les points de son examen de rhétorique, quand on frappa à la porte. Je pense que tout le monde admet qu'il est possible de distinguer la nature du bruit, et surtout dans sa répétition, s'il est causé par un craquement de bois, par le mouvement du vent ou par quelque autre cause fortuite, ou s'il s'agit de quelqu'un frapper, vouloir entrer. Dans ce dernier cas, le bruit a un caractère intentionnel, qui ne peut être confondu. C'est ce que pense notre élève. Cependant, pour ne pas être dérangé inutilement, il a voulu s'en assurer, mettant le visiteur à l'épreuve. Si c'est quelqu'un, dit-il, frappez une fois, deux fois, trois, quatre, cinq, six fois ; appuyez sur haut, bas, droite ou gauche ; battre le temps musical; sonnez l'appel militaire, etc., et à chacune de ces demandes le bruit obéit avec la plus parfaite exactitude. Sûrement, pense-t-il, ça ne peut pas être le craquement du bois, ou le vent, ou même un chat, aussi intelligent soit-il. Voici un fait. Voyons à quelles conséquences mèneront les arguments syllogistiques.

Ainsi, il fit le raisonnement suivant : J'entends un bruit, donc c'est quelque chose qui le produit. Ce bruit obéit à mes ordres, donc la cause qui le produit me comprend. Or, ce qui comprend a de l'intelligence, donc la cause de ce bruit est intelligente. Si c'est intelligent, ce n'est pas le bois ou le vent ; si donc ce n'est pas le bois ou le vent, c'est quelqu'un. Puis il alla ouvrir la porte. Voyons qu'il n'est pas nécessaire d'être médecin pour arriver à cette conclusion et nous croyons que notre futur bachelier est suffisamment attaché à ses principes pour conclure ainsi :

Supposons que lorsqu'il ouvre la porte, il ne trouve personne, et que le bruit continue exactement comme avant. Il suivra ses sorites¹: « Je viens de me prouver, sans conteste, que le bruit est produit par un être intelligent, puisqu'il répond à ma pensée. J'entends toujours ce bruit devant moi et c'est certain que ce n'est pas moi qui frappe, donc c'est quelqu'un d'autre. Maintenant, si cet autre je ne le vois pas, bien sûr qu'il est invisible. Les êtres corporels qui appartiennent à l'Humanité sont parfaitement visibles. Ce heurtoir, étant invisible, n'est pas un être humain corporel. Or, puisque nous appelons esprits les êtres incorporels, celui qui frappe, n'étant pas corporel, est donc esprit ».

Bien que Kardec ait fait une simplification, car il n'a pas abordé la nécessité de rechercher d'éventuelles causes cachées responsables du "frapper à la porte" (ce qu'il a toujours cherché à faire), une ligne de pensée logique très claire et simple est évidente que, si elle était suivie, elle empêcherait beaucoup de tomber dans des contradictions et des dénégations face à ce qui est si clair et évident.

C'est ainsi, lors des phénomènes de typtologie, que l'on obtenait des réponses sur les questions posées aux Esprits : par des coups, sous une forme ou un nombre défini, des lettres, des chiffres, des réponses binaires, etc., étaient indiqués, en plus de , pour un plus développé, ils indiquaient souvent, par un signe particulier, qu'ils voulaient écrire ; "alors le médium écrivant prendrait le crayon et transmettrait ses pensées par écrit".

Parmi les participants, sans parler de ceux qui étaient autour de la table, mais de toutes les personnes qui remplissaient la salle, il y avait de véritables incroyants, des demi-croyants et des croyants fervents qui, comme on le sait, constituent un mélange défavorable. Les premiers, on les laisse tranquilles, en attendant que la lumière brille pour eux. Nous respectons toutes les croyances, même l'incrédulité, qui est une sorte de croyance, lorsqu'elle est suffisamment respectée pour ne pas choquer les opinions contraires. Alors, nous ne dirons pas que ses observations sont inutiles. Son raisonnement, beaucoup moins verbeux que celui de notre élève, peut généralement se résumer ainsi : Je ne crois pas aux esprits, donc, ils ne peuvent pas être des esprits, et comme ce ne sont pas des esprits, c'est une ruse. Une telle hypothèse les conduit à admettre que la table aurait un mécanisme, à la manière de Robert Houdin.

Kardec cite les assistants, ou témoins, mettant en avant ceux qui étaient convaincus que tout était une farce, présentant leur logique de pensée. La réponse suit :

Premièrement, il faudrait que toutes les tables et tous les meubles aient des machines, puisqu'elles ne sont pas privilégiées ; deuxièmement, aucun mécanisme connu n'est assez ingénieux pour produire à volonté tous les effets que nous venons de décrire ; Troisièmement, il faudrait que Mme. B… avait fait exprès de préparer les murs et les portes de son appartement, ce qui est peu probable ; quatrièmement, enfin, il aurait fallu préparer les tables, les portes, les murs de toutes les maisons où se produisent quotidiennement des phénomènes semblables, ce qui n'est d'ailleurs pas à supposer, car alors on connaîtrait l'habile bâtisseur de tant de merveilles. .

On voit qu'ils ne veulent pas emprunter la voie du baccalauréat et, d'avance, ils ont déjà décidé de se discréditer.

On a aussi les « demi-croyants », à qui Kardec recommande de revenir sur les arguments du futur célibataire.

Et, parmi les croyants, il y a encore trois nuances, trois autres types de croyants : les curieux, qui ne profitent pas moralement des phénomènes en question ; les savants et sérieux, qui le font ; et les croyants aveugles, qui croient en la table comme ils le feraient dans une oracle (prêtre chargé de consulter la divinité et de transmettre ses réponses), sans réfléchir sur ses réponses, les acceptant sans les soumettre au tamis de la raison et de l'accord.

En terminant l'article, Kardec remonte vingt-cinq siècles en arrière, dans la forêt sacrée existant en Épire (Grèce), où les chênes préféraient les oracles et où, ajoutant « le prestige du culte et la pompe religieuse », il est facile comprendre la vénération d'un peuple ignorant et crédule. Le sifflement du vent entre les feuilles, les sons émis par les statues et autres phénomènes, lorsqu'ils étaient vrais, furent les débuts de communications spirites qui, cependant, furent prises pour une vérité absolue et suivies aveuglément.


  1. Logique ou raisonnement composé d'une suite de propositions liées entre elles de telle sorte que le prédicat de l'une devienne le sujet de la suivante, et ainsi de suite jusqu'à la conclusion, qui a pour sujet le sujet de la première et pour prédicat le prédicat de la suivante. dernière proposition précédente la conclusion.



Conférences d'Outre-Tombe – Miss Clary D… – Evocation

Il convient de noter que l'article en question, que nous avons décidé d'aborder de manière anachronique, c'est-à-dire hors de l'ordre initial, apporte quelques thèmes intéressants, en conférence avec l'Esprit de Miss Clary, décédée à l'âge de 13 ans et devenue la génie, c'est-à-dire l'Esprit protecteur de la famille. Parmi elles, il y a sa réincarnation, sans date définie, dans un autre monde, la sensation du corps, provoquée par la mémoire, le déplacement de l'Esprit dans l'espace, avec la rapidité de la pensée, la question intrinsèque du périsprit dans ce déplacement et, enfin, le dénouement de l'article, quand, lorsqu'on leur demande s'ils pourraient voir, là, son « corps » (périsprit) tel qu'il est actuellement, on leur répond que, pour cela, cela ne dépendrait pas d'elle, mais sur eux, dans les conditions suivantes : «vous vous retirez pour un temps, avec foi et ferveur ; être en infériorité numérique; s'isoler un peu et prendre un médium comme Home”.

Comprenant maintenant que M. La maison était un puissant moyen d'effets physiques, donneur des fluides nécessaires à de tels phénomènes, on comprend très bien la raison de ce besoin.




Nos considérations sur les phénomènes matériels

Nous pensons qu'il est important de mettre en lumière nos propres considérations sur les phénomènes matériels, car ils soulèvent encore de nombreux doutes et discrédits, surtout après que le spiritisme a traversé près de 150 ans de fausses représentations et de fausses compréhensions.

Les phénomènes matériels existent toujours, tout comme les médiums qui les produisent existent toujours, c'est logique. Cependant, nous pensons que de tels phénomènes, aujourd'hui, peuvent ne pas avoir autant d'expression parce que, lorsqu'ils se sont produits, ils étaient motivés pour attirer l'attention sur des phénomènes spirites, qui, selon certains, ne sont plus nécessaires aujourd'hui.

C'est une façon de voir. L'autre serait que ces phénomènes n'ont diminué qu'après le développement des études de Kardec car, alors, ils n'étaient plus nécessaires, puisqu'il était beaucoup plus facile de communiquer par la psychographie, principalement, que par les coups. Mais même alors, ces phénomènes ne se sont pas complètement arrêtés, comme nous pouvons le voir avec l'exemple de M. Home et, plus tard, avec l'exemple du médium bien connu Eusápia Palladino, étudié par Cesare Lombroso avec beaucoup de sérieux et de dévouement.

Or, alors que le spiritisme a été si mal compris au fil du temps et que les études méthodologiques ont été oubliées dans le passé, laissant place aux mystifications et à la croissance effrénée du matérialisme, même chez les spirites, nous nous demandons : de tels phénomènes ne se produiraient-ils pas aujourd'hui ? faits spirites ? Nous n'osons pas répondre catégoriquement, mais seulement rappeler le plusieurs des reportages qui nous sont posés aux yeux tous les jours, dans les différents groupes sur le sujet, sur les réseaux sociaux, et dont, pour le moment, nous ne soulignons que : « et si ?




l'avarice

Dissertation de morale dictée par Saint Louis à Madame Ermance Dufaux, le 6 janvier 1858

La thèse en question a un caractère moral et, par conséquent, nécessite l'analyse et la réflexion de chacun, individuellement.

On note cependant la réflexion faite par Kardec à la fin, car l'Esprit de Saint Louis parle d'éternité de souffrance, «quand tous les esprits supérieurs sont d'accord pour combattre une telle croyance”. Il s'avère qu'il finit par dire : "pour vous punir, Dieu veut que vous le CROYEZ», qui est la même pensée présentée dans les caractéristiques générales des Esprits du Tiers Ordre, dans Le Livre des Esprits.

« […] plus les esprits sont imparfaits, plus leurs idées sont restreintes et circonscrites. Pour eux, l'avenir est flou et ils ne le comprennent pas. Ils souffrent; ses souffrances sont longues, et pour celui qui a longtemps souffert, c'est souffrir pour toujours. Cette seule pensée est une punition.




Septembre jaune : Spiritisme et prévention du suicide

[Cet article a été créé à l'origine par le passage de Yellow September 2021, mais s'étend à tous les moments possibles]

Em um século de desespero, onde a sociedade vive a materialidade de forma exagerada, talvez como nunca antes; onde os dogmas antigos e a imposição do medo não surtem mais efeito, desacreditados que estão pelo desenvolvimento das ciências e da razão; onde, enfim, o ser humano abandona a vida e seus sofrimentos adoçados pela falsa concepção de que, após a morte, existe apenas o “descanse em paz”, o Espiritismo vem, uma vez mais, mostrar a essência de sua doutrina, apresentando, aos indivíduos, a realidade da vida e uma nova forma de encará-la, com mais decisão e austeridade. Dans la prévention du suicide, le spiritisme est l'outil le plus puissant qui existe..

Qu'est-ce que le suicide au sens du spiritisme

Le suicide, en soi, n'est que l'acte extrême, presque toujours désespéré, souvent causé par les passions humaines, conduit à l'acte irréfléchi du crime contre la vie elle-même. Mais cela commence plus tôt, beaucoup plus tôt, avec les premières envies de lâcher prise face aux difficultés de la vie. Nous sommes encore des Esprits imparfaits et, sans base solide, sans bouée à laquelle nous raccrocher, nous coulons facilement… Et c'est précisément cette base que la Doctrine Spirite vient nous donner, non plus comme un article de foi, comme quelque chose d'imaginable. , seulement, mais par l'évidence des phénomènes spirites et les communications d'eux-mêmes, les Esprits, déjà dégagés de la matière.

Où donc trouverons-nous cette bouée de sauvetage, au milieu de la mer de la douleur ?

Néant, dogme et raison

Les dogmes catholiques de l'époque affirmaient, à ce sujet, que l'individu qui se suicidait souffrirait éternellement en enfer ; or, entre souffrir ici et souffrir en enfer, dans l'esprit de beaucoup, la différence ne serait pas grande, puisque beaucoup s'imaginaient déjà avec un « pied en enfer », parce qu'ils se croyaient déjà pécheurs. Se suicider ne changerait pas grand-chose, pensaient-ils, mais au moins cela les libérerait de leur douleur actuelle. On voit que le dogme ne suffisait plus à combler le vide humain.

Le matérialisme, quant à lui, prétendait que l'homme n'était qu'une machine biologique, esclave des sens et de la volonté. Se suicider, alors, pour mettre fin à toute souffrance, souvent sans explication, serait la meilleure issue, de ce point de vue – une doctrine aux théories terribles et aux conséquences désastreuses :

Tout homme éprouve le besoin de vivre, de profiter de la vie, d'aimer, d'être heureux. A une personne qui sait qu'elle va mourir, qu'on dise qu'elle vivra encore, ou que son temps est ajourné. Dites-vous surtout qu'elle sera plus heureuse que jamais, et son cœur palpitera de joie. Mais à quoi serviraient de telles aspirations au bonheur si un souffle léger pouvait les défaire ?

[…]

Y a-t-il quelque chose de plus désespéré que l'idée d'une destruction absolue ? Affections sacrées, intelligence, progrès, connaissances laborieusement acquises, tout serait défait, tout serait perdu ! A quoi bon l'effort pour devenir meilleur, pour réprimer les passions, pour enrichir notre esprit, si nous ne voulons en récolter aucun fruit, surtout dans l'idée que demain, peut-être, il ne nous servira plus à rien ? S'il en était ainsi, le sort de l'homme serait cent fois pire que celui du sauvage, qui vit tout entier dans le présent, dans la satisfaction de ses appétits matériels, sans aspirations pour l'avenir. Une intuition secrète nous dit que ce n'est pas possible.

Allan Kardec, Le paradis et l'enfer

Avant le spiritisme, l'au-delà n'était qu'une chose vague. Nous savions que nous "avions" une âme (mieux dire, nous sommes une âme, liée à un corps) mais le genre de difficultés auxquelles elle devait faire face après la mort était quelque chose de totalement inconnu, n'étant traité que de manière dogmatique et, même une fois retiré du dogme, était plus un concept philosophique qu'un concept factuel.

La Science Spirite vient apporter la lumière par l'étude rationnelle des faits

Avec la naissance du spiritisme, cependant, le concept de âme elle a été complétée et élargie par l'étude des phénomènes résultant de notre relation avec les Esprits, qui se sont révélés être des âmes humaines, mais déconnectées du corps.

Ce fut un jalon qui, un jour, sera dans l'histoire humaine, comme on le trouve déjà, aujourd'hui, dans l'histoire spirite, parce qu'il apporta à l'homme la certain que la vie ne finit pas réellement dans le tombeau, ni ne commence à la conception, mais qu'elle transcende les limites de la matière, en incarnations successives, dans le but de s'apprendre et de s'élever, toujours, jusqu'à ce qu'elle n'ait plus besoin de matière, quand la L'esprit devient pur ou parfait.

Grâce aux communications avec les Esprits, médiatisées par des médiums, en particulier des psychographes mécaniques (voir plus à ce sujet dans Le Livre des Médiums, dans la deuxième partie), Allan Kardec a obtenu les enseignements les plus précieux sur l'avenir de l'âme, après la désincarnation. Et c'est ainsi qu'après quelques années d'études, il a formulé l'ouvrage O Céu eo Inferno, où il traite de manière philosophique, dans la première partie, et de manière pratique, dans la seconde, du plus grand problème de l'humanité : qui nous sommes, d'où nous venons et où allons-nous et pourquoi et pourquoi sommes-nous ici.

Ciel et Enfer : le sort de l'Esprit après la mort du corps

Dans cet ouvrage, impossible à résumer, dans la seconde partie, on retrouve quelques dépositions d'Esprits de diverses nuances évolutives - parmi eux, celui de certains suicidés. Et la lecture, bien que difficile, est très importante, car nous apprenons d'eux les effets de leurs actions. Dans Revista Espírita, de 1858 à 1869, on trouve également plusieurs rapports d'évocations de suicides, qui nous renseignent sur leurs difficultés et les effets de leurs actes. Nous en retirons l'extrait suivant :

Chaque situation est une, car chaque Esprit est un, avec son intelligence, son évolution, sa compréhension, ses conceptions et son moment. Il y a des suicidés qui prétendent souffrir physiquement après la mort (qui, en fait, est une souffrance morale extériorisée, puisque l'Esprit ne souffre pas matériellement) ; il y a des esprits qui disent se voir dans une situation infernale, qui peut n'être qu'une image mentale comme cela peut aussi être une « réalité » vécue avec d'autres esprits souffrants, qui sont regroupés par leur état mental ; il y a des esprits qui se rendent compte qu'ils ont fait une erreur en se suicidant, dans un acte irréfléchi ; et il y a même, bien qu'ils soient rares, ceux qui, au début, se contentent d'avoir quitté la vie, pour comprendre plus tard que cela ne leur a servi à rien et qu'ils devront se réincarner à nouveau, dans le même genre de vie. incarnation, afin de poursuivre leurs épreuves.

Il y a donc cette corrélation que beaucoup font, que la personne suicidaire souffrira en sentant les vers lui ronger le corps ou que dans la prochaine vie ils se réincarneront dans des corps difformes, ni que tout le monde ira dans la fameuse « vallée du suicide » , qui n'est rien d'autre qu'un des groupements infinis d'Esprits en souffrance et qui, du fait de leur mentalité troublée, créent de véritables régions infernales. Chaque cas est différent. La seule certitude, je le répète, c'est que le suicide ne fera que prolonger l'état de souffrance qui est d'être imparfait et de devoir composer avec ces imperfections par des réincarnations dans la matière grossière et parmi des Esprits aussi imparfaits que nous, voire plus.

Plus que cela, cependant, il est très important de comprendre la Doctrine Spirite dans son essence, d'où nous tirons ce qui suit :

Dans la vie, nous avons deux sortes de souffrances : celles causées par nous-mêmes, par notre insouciance, par notre impatience, par nos addictions, et celles que nous ne causons pas dans cette vie. La première peut être évitée par une réforme intérieure, en corrigeant nos imperfections. Les seconds, cependant, composent les types de difficultés qui font partie d'une planification de réincarnation, effectuée par nous-mêmes, en vue de nous faire apprendre, dans des épreuves difficiles et, ainsi, de corriger nos imperfections, nous aidant à faire moins d'erreurs et pour avancer plus vite.

Donc, jusqu'à présent, nous avons trois points très importants :

  1. Tuer le corps ne tue pas l'Esprit, ni n'élimine la douleur. moral qui nous font souffrir. Elle l'augmente souvent et la prolonge toujours.
  2. Face aux difficultés causées par nous-mêmes, par nos imperfections, seule une correction interne nous fera cesser de créer ces difficultés qui nous apportent souvent tant de souffrance.
  3. Face aux difficultés apportées par la vie et qui ne sont pas le résultat de nos actions actuelles, nous devons comprendre que c'est une très grande opportunité pour notre apprentissage, planifié par nous-mêmes, en tant qu'Esprit, et que nous devons en tirer quelque chose de bon. en profitant de l'occasion douloureuse de regarder à l'intérieur de nous-mêmes et de nous changer avec encore plus d'énergie et de persévérance.

La vie, après tout, n'est pas une punition. Nous ne sommes pas là pour payer quoi que ce soit, mais pour nous développer., et ce n'est que par l'exercice de ce développement, de se débarrasser de nos imperfections et de vertus conquérantes, que nous parviendrons à un véritable état de bonheur, chaque fois plus grand.

Le suicide et nos relations avec les Esprits

Nous savons cependant que nous ne sommes pas toujours prêts à faire face aux difficultés qui se présentent à nous, il est donc très facile de se laisser déprimer. C'est à ce moment-là qu'il nous faut être très attentifs, car, rappelons-le, ce découragement ne vient généralement pas seulement de l'intérieur de nous, mais souvent – presque toujours – est nourri et augmenté par des Esprits qui ne souhaitent pas notre bien.

Nous savons que les esprits sont autour de nous tout le temps et qu'ils sont attirés par nous car nous sommes dans notre réalité intérieure brute. Ainsi, à cause de nos imperfections, que nous avons souvent nous aimons cultiver, nous commençons à attirer des esprits inférieurs qui commencent à s'attacher à nous et à nourrir la culture de ces imperfections. Au fil du temps, cette relation peut devenir obsessionnelle, au point où nous nous retrouvons subjugués par la volonté d'un ou plusieurs esprits inférieurs, qui se mettent à commander nos actions. C'est un état dangereux qui nous amène également à avoir des pensées suicidaires et, dans des cas extrêmes, peut inactiver notre capacité à agir de notre propre volonté, et une volonté ferme est le principal outil pour surmonter les obsessions spirituelles.

Dans ces cas, il est important de rechercher un soutien extérieur, car nous nous trouvons souvent dans un état d'assujettissement qui nous enlève notre capacité de raisonner et d'avoir une volonté ferme. Cette aide peut être trouvée de plusieurs manières – voir, à la fin, la section «Outils pour surmonter la dépression et les pensées d'abandon“.

les passions

Ici un autre aspect important se pose dans cette affaire : la question de passions, que Kardec sempre citava ao seu tempo, e que hoje podem ser compreendidos como “sentimentos”.

Par définition, passion est un terme qui désigne un très fort sentiment d'attirance pour une personne, un objet ou un sujet. La passion est intense, enveloppante, un enthousiasme ou un fort désir de quelque chose. Le terme est également souvent appliqué pour désigner un vif intérêt ou une admiration pour un idéal, une cause ou une activité.

Dans l'état d'éprouver les passions, l'individu est aveugle à la rationalité et, dans cet état, combien de cas de suicide ont été commis sans réfléchir ? Combien y a-t-il eu de communications, avec lesquelles nous avons déjà eu des contacts, de l'Esprit qui, peu après avoir accompli l'acte, a profondément regretté l'insouciance de ce qu'il avait fait ? Apprivoiser les passions est donc quelque chose d'une importance primordiale. Kardec le définit ainsi, dans A Genesis :

L'instinct s'anéantit ; les passions ne peuvent être apprivoisées que par l'effort de la volonté.

Et aujourd'hui, enfin, avec l'accès à la Doctrine Spirite, nous pouvons fortifier la volonté par la raison, c'est-à-dire développer plus de fermeté et de calme pour traverser les épreuves de la vie, sachant que notre bonheur futur en dépend, et qu'en interrompant notre vie avant l'heure ne mettra fin à aucune souffrance morale, mais ne fera que la prolonger.

Dans cette situation, cherchons donc de l'aide : cherchons un psychologue, cherchons le centre spirite, cherchons un bon ami, cherchons la prière, la musique calme, la lecture et la pratique de l'Evangile, cherchons visiter une maison de retraite pour parler aux personnes âgées, bref, cherchons quelque chose qui nous fait du bien, mais cherchons-le avec détermination et persévérance.

Mais, avant tout, recherchons quelque chose de très spécial et d'important : étudier et pratiquer le Spiritisme chez nous, avec notre famille, car alors que l'individu est censé être une machine passive, otage de la chimie corporelle, sans âme et donc , sans libre arbitre, il ne répondra que mécaniquement à tout et, face à la douleur, il trouvera le seul résultat qui en émane, quoique faux : la machine s'éteint, la douleur cesse.

Comprendre le spiritisme, c'est comprendre la vie

Ce n'est qu'avec le retour et le développement de la compréhension du concept d'âme qui survit à la mort du corps et qu'elle avance toujours vers la perfection, s'améliorant et se corrigeant par des épreuves et des opportunités successives, et s'éloignant des concepts anciens et erronés. du péché et du châtiment d'un Dieu vengeur et cruel, que le suicide cessera d'exister sur la face de la terre.

La vie ne s'arrête pas au tombeau et l'âme, libérée du corps, n'en trouve que plus exacerbée sa réalité. C'est précisément cette réalité qui la pousse à renoncer, sur laquelle elle a besoin de se pencher, sans cesse, pour se fortifier ; mais, je le répète : cela n'arrivera jamais tant que, dans le corps, on ne supposera qu'une machine, esclave de la chimie des sens.

Et n'oublions pas. Dieu ne nous laisse pas abandonnés dans les difficultés de la vie et ne nous donne pas de fardeaux plus grands que nous ne pouvons supporter. C'est à cause de nos actions ou de la façon dont nous affrontons ces difficultés que nous augmentons souvent le poids de ce fardeau jusqu'à tomber à terre, sous un poids au-delà de ce qui était programmé. Pourtant, il est possible de récupérer et d'avancer si nous le voulons : il suffit de demander de l'aide à Dieu et il viendra, sous une forme ou une autre, nous aider à diminuer le poids supplémentaire que nous portons. Soyons prudents : cette aide passe par un contact inattendu, un livre cadeau, un contenu qu'un ami nous propose ou encore par une pensée persistante pour que nous recherchions certains contenus sur Internet. C'est la façon dont Dieu nous répond, mais nous devons y être ouverts.

Enfin, bien sûr : si vous remarquez à vos côtés une personne avec la moindre trace de dépression, de tristesse constante, de découragement, de retrait, etc., soyez charitable et parlez-lui, avec toute l'affection, toute la fraternité et toute l'attention possibles. Parlez-lui de votre certitude que la vie ne s'arrête pas à la tombe. Dites-lui qu'elle n'est pas seule et que les difficultés de la vie, que nous avons tous, sont des tests nécessaires à notre propre apprentissage, presque toujours demandés par nous-mêmes. Cela pourrait sauver une vie.

Outils pour surmonter la dépression et les pensées d'abandon

Ici, nous allons lister quelques outils qui seront plus ou moins utiles pour les uns et pour les autres, selon la réflexion et l'état de chacun. Analysez et respectez ce qui vous fait du bien :

  • Aide psychologique : Il s'agit d'un soutien important et nécessaire dans ces cas. Le thérapeute professionnel sera en mesure de fournir un soutien que presque personne ne pourra vous apporter, vous aidant à comprendre le contenu et la douleur dont vous ne vous rendez même pas compte, mais qui sont là, vous dérangeant.
  • Evangile à la maison : c'est une pratique qui a été très présente, et qui vise à réfléchir, à la lumière de l'Evangile selon le spiritisme, sur nos propres défauts et imperfections, en cherchant à nous changer. En ce sens, un contenu que j'aime beaucoup et qui m'a déjà aidé est le Evangile du Centre Spirite Terre d'Ismaël.
  • Étude du spiritisme: acquérir des connaissances est extrêmement important pour que notre foi soit inébranlable et pour que nous devenions plus austères et décisifs face aux difficultés. Étudiez les œuvres de Kardec!
  • Fréquenter un centre spirite : bien que l'expérience du spiritisme doive être quelque chose d'intériorisé, avoir le soutien fraternel d'un centre spirite peut être très important. Cherchez quelqu'un de proche et où vous vous sentez bien et accueilli.
  • Pratiquez des activités afin de socialiser et de vous déconnecter un peu de la pensée ou de l'environnement perturbateur. Les activités d'assistance, par exemple, aident beaucoup, car quand on fait du bien aux autres, on se fait du bien.
  • Faites du sport et essayez de rechercher une vie plus saine, car nous ne pouvons pas oublier que, tout en étant incarnés, nous sommes influencés par les maux du corps.
  • Faites des examens généraux, en vérifiant que vous n'avez pas de problèmes de santé, notamment des carences vitaminiques et hormonales, qui provoquent généralement des états de pénurie et de dépression.
  • ne te couvre pas trop, car cela provoque déception et amertume. Nous savons que nous devons nous améliorer, mais cela ne sert à rien de vouloir devenir un ange du jour au lendemain ! L'évolution se fait par pas décisifs et constants, mais millimètre par millimètre. Nous trébucherons plusieurs fois dans ce processus : alors ne vous laissez pas décourager. Reconnaissez-vous comme un Esprit imparfait, levez-vous, battez la poussière et reprenez votre chemin.
  • Pratiquez la prière à tout moment lorsque vous ressentez une angoisse. Ne répétez cependant pas les mots de manière mémorisée : faites venir cette prière du fond de votre cœur, en la reliant à Dieu, et n'oubliez pas qu'aucun de nous n'est abandonné dans la vie : de notre côté, cherchant à nous aider, nous avons toujours nos Esprits protecteurs ou gardiens.
  • Soyez conscient des opportunités que « la vie » (les bons esprits, en fait) vous présentent : un bon livre recommandé par quelqu'un, une invitation à un groupe d'étude, la participation à un centre spirite, bref, les bonnes opportunités que la vie vous offre nous présente et qu'il ne tient qu'à nous de ne pas leur résister.



Allan Kardec serait-il raciste, sexiste, homophobe, etc ?

Une triste époque, celle de l’esclavage et de la ségrégation, désormais révolue depuis longtemps. Aujourd’hui, on ne parle plus de « races », car on sait qu’il n’existe qu’une seule race : la race humaine. Aujourd'hui, dans la grande majorité, surtout dans notre société brésilienne, les noirs s'intègrent et participent activement, toujours confrontés à certaines difficultés, mais qui diminuent de jour en jour, avec le progrès humain. A partir de cette époque apparaissent quelques discours d'Allan Kardec, racistes aux yeux d'aujourd'hui. Ils disent qu’il serait raciste sans comprendre l’époque.

L’erreur est toujours de vouloir confondre Allan Kardec avec le Spiritisme. Le Spiritisme existe par lui-même, comme un fait de nature. Kardec s'est consacré à l'étudier. Il n'a jamais imposé ses idées ou ses vérités sur la Doctrine. En fait, comme nous le verrons, c’est grâce à cette étude qu’il a pu vérifier les personnes noires, les femmes et même les homosexuels, comme nous le verrons, sous un autre angle, comme aucune philosophie ne l’avait jamais fait auparavant.

Reste à rappeler que la notion de races était une conception scientifique de l’époque, qui ne fut dépassée qu’à la fin du XXe siècle.

la phrase infâme

La phrase en question, utilisée pour affirmer qu'Allan Kardec serait raciste, appartient à un article beaucoup plus complet et approfondi, publié dans le Spiritist Magazine d'avril 1862 et qui vient justement contre l'idée raciste, la démolit:

« Ainsi, en tant qu’organisation physique, les Noirs seront toujours les mêmes ; comme Esprits, ils sont sans aucun doute une race inférieure, c'est-à-dire primitive ; Ce sont de vrais enfants à qui on ne peut pas apprendre grand-chose […] »

Allan Kardec, RE, avril 1862

C'est pourtant le vieil engouement humain, cultivé jusqu'à aujourd'hui : une phrase est isolée, sortie de tout son contexte, et présentée comme une preuve complète du contraire que l'on veut prouver, presque toujours dans le but de dénigrer l'image d'autrui.

Il faut rappeler qu'Allan Kardec était en France ethnocentrique milieu des années 1800, lorsque la société entière attribuait MÊME une âme aux noirs et quand la science elle-même a adopté un concept raciste:

Dans le 19ème siècle, le processus de néocolonialisme ou l'impérialisme européen. Angleterre, France, Allemagne et autres Les puissances capitalistes européennes investies dans de nouvelles politiques d'expansion territoriale et pratiquement divisé les territoires de la Afrique, donne Asie et d'Océanie.

Pour justifier l'exploitation des richesses de ces lieux et la politique de la ségrégation racialeLes Européens ont dû chercher une justification scientifique, car, au XIXe siècle, la science était déjà largement diffusée et la religion ne suffisait plus justifier tout type d'action autoritaire.

En ce sens, le anthropologie est apparue comme une tentative de créer des théories scientifiques justifiant l'exploitation des peuples hors d'Europe par les peuples européens. Les premières théories dans ce domaine, développées par le biologiste et géographe anglais Herbert Spencer, affirmaient qu'il existait une sorte de hiérarchie des races.

De ce point de vue, les Blancs européens étaient supérieurs, suivis des Asiatiques, des Indiens et des Africains, ces derniers étant les moins développés. Ce courant est devenu connu sous le nom de darwinisme Social ou alors évolutionnisme social, en s'appropriant la théorie de l'évolution biologique des Charles Darwin et l'a appliqué dans le domaine sociologique[…]

Francisco Porfírio – Escola brésilienne – https://brasilescola.uol.com.br/sociologia/etnocentrismo.htm

Dit Paulo Henrique de Figueiredo, dans Une Genèse (éd. FEAL, 2022) :

Lorsqu’Allan Kardec écrivait cet ouvrage, la hiérarchisation évolutive des races humaines alors considérées n’était pas considérée comme du racisme, mais adoptée par d’éminents scientifiques tels que Cuvier, Charles Darwin, Buchner ou Carl Vogt, qui déclaraient : « Dès que les jeunes noirs atteindre la période Durant la puberté, on assiste à un phénomène identique à celui qui se produit chez le singe. Désormais, les facultés intellectuelles restent stationnaires et l'individu, comme l'humanité tout entière, devient incapable de tout progrès » (Leçons sur l'homme. p. 253).

Cette compréhension était hégémonique dans le milieu scientifique, contextualisant ainsi les descriptions dépassées développées ici, appartenant à la Science de l'époque, et non au Spiritisme.

Allan Kardec a donc été amené à commettre cette erreur de jugement, raciste aux yeux d'aujourd'hui, en s'appuyant sur certains préjugés et conceptions scientifiques de l'époque. D’autre part, il démontra, à travers des études sur le Spiritisme, que tous les êtres humains ont une âme qui peut même se réincarner n’importe où et sous n’importe quelle couleur, « race » ou croyance..

Voyons voir: Kardec jugeait les Noirs du point de vue des conceptions de l'époque, qui les admettaient uniquement comme des sauvages., venant des jungles africaines, toutes bien en dessous de toute civilisation et culture. C'est sur cette erreur fondamentale que Kardec se base pour dire : « en tant qu'Esprits, ils sont, sans aucun doute, une race inférieure, c'est-à-dire primitive ». C’était une conception de la science à l’époque, guidée par le racisme, même par intérêts !

Cependant, si nous allons au-delà de cette pensée par Allan Kardec, raciste par définition, étudiant la doctrine spirite en arrière-plan, on verra que ça contredit, je le répète, tout préjugé racial, sexuel ou de caste.

En fait, récupérons des extraits très importants de l'article en question :

c'est dit à propos des esclaves noirs : « Ce sont des êtres si brutaux, si inintelligents, qu'il serait vain d'essayer de les instruire. C'est une race inférieure, incorrigible, profondément incapable. La théorie que nous venons de présenter permet de les regarder sous un autre jour.. Dans la question de l'amélioration des races, il faut toujours tenir compte de deux éléments constitutifs de l'homme : l'élément spirituel et l'élément corporel. Il faut connaître les deux, et seul le spiritisme peut nous éclairer sur la nature de l'élément spirituel, le plus important, car étant ce qui pense et ce qui survit, tandis que l'élément corporel est détruit.

Allan Kardec, RE avril 1862

Ici, il est bien évident, surtout pour ceux qui ont lu l'intégralité de l'article, que Kardec apporte justement la question en vogue, à ce moment-là, à l'analyse à partir d'un autre prisme – celui du spiritisme – qui pourrait apporter une autre manière d'interpréter le sujet. Suivons, en présentant le paragraphe complet dont la phrase citée a été extraite :

Ainsi, en tant qu'organisation physique, les Noirs seront toujours les mêmes. En tant qu'esprits, ils sont incontestablement une race inférieure, c'est-à-dire primitive. Ce sont de vrais enfants à qui très peu de choses peuvent être enseignées. Mais, par des soins intelligents, il est toujours possible de modifier certaines habitudes, certaines tendances, ce qui représente déjà un progrès qu'ils mèneront à une autre existence, et qui leur permettra, plus tard, de revêtir une enveloppe de meilleures conditions. Travaillant à son amélioration, on travaille moins pour son présent que pour son avenir et, si peu qu'on y parvienne, c'est toujours pour eux un acquis. Chaque progrès est un pas en avant qui facilite d'autres progrès.

idem

Nous voyons, tel que présenté, qu’Allan Kardec est parti d’une base erronée et raciste, basée sur les concepts scientifiques, sociaux et culturels de l’époque – que les noirs seraient une « race » sauvage et ignorante et que les blancs constitueraient une race supérieure – en un contexte où très probablement, soit il n'a même pas eu de contacts avec les noirs, soit, hypothèse plus raisonnable, qu'il ne les a connus que du fait de sa position socialement inférieure, puisque l'esclavage en France n'a été aboli qu'en 1848. Cependant, comme Dès Puis, il ajoute que, même s'ils pouvaient constituer une « race » inférieure, ces Esprits, qui occupaient parfois un corps jugé « inférieur » au blanc — rien de plus éloigné de la réalité — par leur progression spirituelle, occuperaient « de meilleures enveloppes ». Ceci est plus ou moins exprimé dans la pensée suivante, tirée de la Revue Spirite de novembre 1858 : «la doctrine spirite est plus large que tout cela. Pour elle, il n'y a pas plusieurs sortes d'hommes ; il y a simplement des hommes dont l'esprit est plus ou moins arriéré, capables cependant de progresser“.

Kardec poursuit et reproduit la pensée dominante, à cette époque, concernant le corps physique qui constitue la « race noire » : «C'est pourquoi la race noire, en tant que race noire, corporellement parlant, n'atteindra jamais le niveau des races caucasiennes, mais en tant qu'esprits c'est autre chose : elle peut et va devenir ce que nous sommes. Il ne lui faudra que du temps et de meilleurs instruments.

Est-ce que cela répugne à nos yeux aujourd'hui ? Oui c'est le cas. Et c'est quelque chose qu'il nous faut discuter, de manière non anachronique, pour comprendre et séparer la pensée de l'homme, imparfaite, de la pensée exprimée par la science spirite, comme en toute chose.

A noter que Kardec a adopté un point de vue basé sur la science humaine et la science des Esprits. Pour la première fois, il s’appuyait sur des idées de races, exprimant ainsi une pensée erronée. Pour la deuxième fois, il a eu raison de comprendre que nous sommes tous égaux. Le Spiritisme n’est donc pas raciste, bien au contraire.

Il convient également de faire une autre observation : Kardec je n'ai pas vu les noirs comme des êtres qui ne devraient pas avoir le même respect, la même charité, la même fraternité et le même amour que nous devons à tout le monde. On le voit très bien exprimé dans la Revue Spirite de juin 1859, lorsqu'on évoque un homme noir décédé, et il s'exprime ainsi :

4. ─ Cependant, tu étais libre. De quoi êtes-vous le plus heureux maintenant ?
─ Parce que mon Esprit n'est plus le noir.

A quoi Kardec fait la remarque suivante :

REMARQUE : Cette réponse est plus sensée qu'il n'y paraît à première vue. Certes, l'Esprit n'est jamais le noir. Il veut dire que, en tant qu'Esprit, il n'a plus les humiliations auxquelles est soumise la race noire.

Or, il faut donc faire comprendre cette question, dans le bon contexte historique, par les deux camps : d'un côté, Kardec, le blanc, européen, qui croyait que les Noirs étaient une « race » inférieure, mais qui comprenait qu'il s'agissait de notre frère, Esprit comme nous, qui subissait aussi des humiliations et qui voulait être heureux. D'autre part, l'homme noir, qui non seulement s'est senti, mais a été humilié et maltraité, à cause de sa couleur de peau. Serait-il exagéré de supposer que, dans ce contexte très particulier, très différent de ce qu'est aujourd'hui (en grande partie) la société moderne, l'Esprit qui s'est incarné dans un corps noir a voulu cesser d'être noir dans une prochaine vie ? Cela est évident dans la pensée de l'Esprit (Père César):

10. (Au Père César) - Vous avez dit que vous cherchiez un corps avec lequel vous pouvez avancer. Choisirez-vous un corps blanc ou noir ?
─ Un blanc, parce que le mépris me ferait du mal.

Du point de vue que le noir était traité comme un animal, confronté à de graves difficultés, serait-il exagéré de supposer qu'à cette époque, un Esprit ait choisi de s'incarner dans un corps noir pour affronter les immenses difficultés que cette vie lui offrirait, en apprenant d'eux? Aujourd'hui, vivre en noir n'est plus aussi pénible qu'à cette époque et, avec l'évolution de l'être humain, les expiations choisies par les Esprits seraient différentes. La question, toujours, pour comprendre ces questions difficiles, est de séparer l'Esprit et le corps, en plus de contextualiser les termes et les idées selon le temps, l'histoire et le contexte social.

Il est également important de rappeler que, si Kardec avait, d'une certaine manière, des préjugés, d'un autre n'était pas un esclave ni même ségrégationniste ou, s'il l'était un jour, il changea d'avis au contact de la science spirite :

829. Y a-t-il des hommes qui sont par nature destinés à être la propriété d'autres hommes ?

« Il est contraire à la loi de Dieu toute sujétion absolue d'un homme à un autre homme. L'esclavage est un abus de la force. Elle disparaît avec le progrès, comme tous les abus disparaîtront progressivement.

La loi humaine qui consacre l'esclavage est contraire à la nature, puisqu'elle rend l'homme irrationnel et le dégrade physiquement et moralement. (note d'Allan Kardec)

[…]

831. L'inégalité naturelle des aptitudes ne place-t-elle pas certaines races humaines sous la dépendance des races plus intelligentes ?

"Oui, mais pour qu'ils les élèvent, pas pour les brutaliser davantage par l'esclavage. Pendant longtemps, les hommes ont considéré certaines races humaines comme des animaux de trait, munis de bras et de mains, et ont cru avoir le droit de vendre ceux de ces races comme des bêtes de somme. Ceux qui le font sont considérés comme étant de sang plus pur. imbéciles ! Ils ne voient que la matière. Plus ou moins pur n'est pas le sang, mais l'Esprit. (361–803.)

Allan Kardec – Le Livre des Esprits

Ne nous arrêtons pas, cependant. Passons à autre chose, en examinant d'autres questions importantes et connexes.

Kardec serait-il sexiste ?

Pour analyser ces thèmes, je vais utiliser comme base l'article produit par Paulo Henrique de Figueiredo, qui peut être pleinement apprécié sur le lien https://revolucaoespirita.com.br/kardec-homossexualidade/

Partant de la question du machisme, Kardec fait une approche très intéressante dans la Revista Espírita de janvier 1866, dans l'article intitulé « Les femmes ont-elles une âme ? Oui, étonnamment, c'était la question à l'époque.

Les femmes ont-elles une âme ? On sait que la chose a toujours été pris pour acquiscar, dit-on, fut mis en délibération en concile. Le déni est encore un principe de foi chez certains peuples. On sait à quel degré d'avilissement cette croyance les a réduits dans la plupart des régions de l'Orient.. Même si aujourd'hui, chez les peuples civilisés, la question est résolue en leur faveur, le préjugé de son infériorité morale s'est perpétué à tel point que qu'un écrivain du siècle dernier, dont le nom m'échappe, définissait ainsi la femme : « Un instrument des plaisirs de l'homme », définition plus musulmane que chrétienne. De ce préjugé est née son infériorité juridique, toujours pas effacée de nos codes. Trop longtemps ils ont accepté cet asservissement comme une évidence, tant la force de l'habitude est puissante. Ainsi en est-il de ceux qui sont soumis à la servitude de père en fils., qui finissent par se juger d'une autre nature que leurs maîtres.

Allan Kardec, RE, janvier 1866

Incroyable, non ? On se demandait encore, dans certaines sociétés, si la femme avait vraiment une âme et, né d'un préjugé, votre infériorité frais existait encore. Les femmes ne pouvaient même pas voter – un fait encore bien connu aujourd'hui. Notons une chose : si Kardec a pu avoir des préjugés envers les Noirs, il ne les considère cependant pas comme des animaux qui doivent être asservis à la volonté des Blancs, tout comme les femmes ne doivent pas être asservis à la volonté des hommes.

« Après avoir reconnu qu'ils ont une âme, s'ils ont été reconnus comme ayant le droit de conquérir les degrés de la science, c'est déjà quelque chose. Mais leur libération partielle n'est que le résultat du développement de l'urbanité, de l'adoucissement des mœurs, ou, si l'on veut, d'un sentiment plus exact de la justice ; c'est une sorte de concession qu'on lui fait, et, il faut la bénir en marchandant le plus possible ».

idem

Paulo Henrique commente dans son article :

A cette époque, bien que la question de l'existence d'une âme de femme soit considérée comme ridicule, on ne considère toujours pas que « l'égalité de position sociale entre l'homme et la femme est un droit naturel », et non une concession faite par l'homme. L'apport du spiritisme au débat est extraordinaire et actuel. Alors que l'on discute actuellement (pour justifier la puissance de l'homme) du fait que les différences traditionnelles entre les sexes ont été établies en fonction de la culture et non de la nature physiologique, le spiritisme montre l'autre extrême de la question : l'égalité est naturelle, parce que les esprits ont aucune distinction de sexe ! C'est-à-dire que si la division du sexe par genre est culturelle (on le sait aujourd'hui), l'égalité est naturelle (expliquent les esprits).

Dans Le Livre des Esprits, Kardec approfondit cette question, d'une manière très actuelle, créant, une fois pour toutes, à travers les enseignements des Esprits Supérieurs, la notion d'égalité la plus profonde jamais vue dans une Doctrine, car elle est basée sur la principes de la loi naturelle, qui transcende la matière et le temps :

817. L'homme et la femme sont égaux devant Dieu. femmes et avoir les mêmes droits ?

« Dieu n'a-t-il pas accordé à la fois l'intelligence du bien et du mal et la faculté de progresser ?

818. D'où vient l'infériorité morale de femmes dans certaines régions ?

« De la prédominance injuste et cruelle que l'homme a prise sur elle. C'est le résultat des institutions sociales et de l'abus de la force sur la faiblesse. Chez les hommes moralement peu avancés, la force fait le bien.

819. A quelle fin plus faible physiquement que l'homme est le femmes?

« Pour vous attribuer des fonctions spéciales. A l'homme, pour être le plus fort, les travaux rudes; Le femmes, travaux légers; à tous deux le devoir de s'entraider pour supporter les épreuves d'une vie pleine d'amertume.

Allan Kardec – Le Livre des Esprits

Et, plus loin, digne de mention, présente cette pensée incroyable et profonde :

821. Les fonctions auxquelles le femmes destinées à la Nature seront-elles aussi importantes que celles reportées à l'homme ?

« Oui, encore plus grand. C'est elle qui lui donne les premières notions de la vie.

idem

Nous avons déjà vu, jusqu'ici, que Kardec va dans le sens inverse de la pensée en vigueur à cette époque : les femmes, bien sûr, ont une âme et, étant égales aux hommes, doivent être traitées dans les mêmes conditions garanties par la loi naturelle , donné aux hommes. Le spiritisme démontre que l'égalité est Naturel, puisque l'Esprit n'a pas de sexe et, par conséquent, pas de couleur ou de race, comme en témoigne la communication avec l'Esprit de M.

« Les esprits n'ont pas de relations sexuelles ; mais comme vous étiez encore un homme il y a quelques jours, avez-vous tendance, dans votre nouvel état, à être de nature masculine plutôt que de nature féminine ? En est-il de même d'un esprit qui a quitté son corps il y a longtemps ?

Et, par le médium, Sanson a répondu :

« Nous n'avons pas besoin d'être un homme ou une femme : les esprits ne se reproduisent pas. Dieu les crée à sa guise, et si, pour ses desseins merveilleux, il voulait que les esprits se réincarnent sur Terre, il devait ajouter la reproduction des espèces pour le mâle et la femelle. Mais vous le sentez, sans qu'aucune explication ne soit nécessaire, les esprits ne peuvent pas avoir de relations sexuelles.

Donc, enfin, nous arrivons à la question:

Kardec homophobe ?

Cher lecteur, je dois dire que je ne sais même pas d'où les gens tirent ces pensées. En fait, je connais : du bon sens, ce fameux « téléphone sans fil », qui transmet les idées de l'un à l'autre sans les analyser sérieusement.

Ceux qui cherchent vraiment à étudier et à comprendre le spiritisme et Allan Kardec ont déjà compris, rien qu'en haut, qu'il ne pouvait pas être homophobe. Cependant, nous terminerons l'article avec la citation suivante, dans le même numéro de Revista Espírita, suivie de la citation de Paulo Henrique de Figueiredo à propos de ce passage :

« Si cette influence de la vie corporelle se répercute sur la vie spirituelle, il en est de même lorsque l'Esprit passe de la vie spirituelle à la vie corporelle. Dans une nouvelle incarnation, il apportera le caractère et les inclinations qu'il avait en tant qu'Esprit ; s'il est avancé, ce sera un homme avancé ; s'il est en retard, ce sera un homme en retard.

En changeant de sexe, il pourra donc, sous cette impression et dans sa nouvelle incarnation, conserver les goûts, les tendances et le caractère inhérents au sexe qu'il vient de quitter. Cela explique certaines anomalies apparentes dans le caractère de certains hommes et femmes.”.

Il n'y a donc de différence entre l'homme et la femme que par rapport à l'organisme matériel, qui s'anéantit avec la mort du corps. Mais quant à l'Esprit, l'âme, l'être essentiel, impérissable, il n'existe pas, car il n'y a pas deux sortes d'âmes.

Allan Kardec, RE, janvier 1866

Il est très important de souligner ici que le terme « anomalie apparente », utilisé par Kardec, était présent dans les sciences de l'époque, faisant référence à des phénomènes qui échappent à l'explication des théories acceptées, n'étant pas « normaux » pour elles ; mais que, lorsqu'une nouvelle explication naturelle du phénomène se trouve dans de nouvelles théories, elles cessent d'être des « anomalies » et deviennent des phénomènes naturels. C'est pourquoi elle est "apparente"

Paulo Henrique de Figueiredo, Site de la Révolution Spirite, 25/08/2016

Considérations finales

Il y a de très bonnes personnes de toutes les couleurs, y compris des personnes de la pire espèce, également de toutes les couleurs et options sexuelles. Il y a de l'entrain dans les corps difformes, comme il y a de l'esprit terrible dans les plus beaux corps. Nous devons apprendre à arrête de juger la suite, ainsi que d'arrêter de créer des concepts et des préjugés basés sur l'apparence des gens, à nos yeux.

La compréhension du Spiritisme vient précisément dans ce sens, quand on comprend que le corps n'est qu'un vase, qui peut contenir de l'eau plus ou moins cristalline. L'Esprit humain peut s'incarner dans n'importe quel type de corps humain, selon ses besoins. Comment, alors, sachant très bien cela, Kardec a pu exprimer une opinion aussi erronée sur les Noirs ?

Cela s’explique en partie par un fort préjugé ethnocentrique qui, en France au milieu des années 1800, considérait les Noirs comme une « race » inférieure, sauvage, sans savoir et sans culture. D'un autre côté, comprenons-le bien, Allan Kardec, se basant sur l'idéologie raciste de la science actuelle, a supposé que les Esprits qui s'incarnaient dans les Noirs étaient aussi des Esprits de moindre évolution, dans une phase d'enfance spirituelle. Rien, je le répète, rien de plus éloigné de la vérité, puisque l'on connaît la valeur morale et le savoir de ces frères, encore utilisés comme esclaves peu auparavant en France et, pendant de nombreuses décennies encore, au Brésil. Mais en même temps qu'il partait de ce mauvais point de départ, il ajoutait : « ce sont des Esprits comme nous, voués à l'évolution et à la perfection ».

C'était déjà un grand pas, pour un homme de l'époque, d'avoir donné une âme à un peuple traité comme des machines. Mais, nous le savons, la marche du progrès avance et, comme Kardec l'a toujours dit, nous devons toujours suivre les avancées scientifiques, en abandonnant l'opinion qui s'est avérée fausse face à la science. C'est ce que nous faisons ici et c'est la même chose que ferait Allan Kardec si, aujourd'hui, il s'incarnait parmi nous.

Cependant, rien de tout cela ne change notre façon de comprendre le spiritisme, dans sa véritable conception, et pas même par rapport au grand rôle que Kardec a eu dans son étude, car il était un homme imparfait, bien qu'engagé dans la charité et la science. En fait, il ajoute, à la Doctrine des Esprits, la vraie beauté qu'elle a, comprise dans sa profondeur et sans les préjugés et les concepts humains qu'après tout, elle n'a pas, mais qu'elle défait.